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Tahar Rahim : "L'anglais est comme un nouvel instinct de jeu qui vient"

Publié le 02/04/2021
2/04/2021"Tahar Rahim : "L'anglais est comme un nouvel instinct de jeu qui vient" Propulsé sur le devant de la scène internationale par Jacques Audiard et son "Prophète" (2009), Tahar Rahim jouit, depuis, de cette notoriété méritée. Sa filmographie floute désormais les frontières et l'acteur prend un malin plaisir à jouer dans la langue de Shakespeare comme il l'a expliqué dans le Journal du Dimanche, jeudi 1er avril 2021.
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Elodie Falco, Jellyfish France, publié le 1 avril

Propulsé sur le devant de la scène internationale par Jacques Audiard et son "Prophète" (2009), Tahar Rahim jouit, depuis, de cette notoriété méritée. Sa filmographie floute désormais les frontières et l'acteur prend un malin plaisir à jouer dans la langue de Shakespeare comme il l'a expliqué dans le Journal du Dimanche, jeudi 1er avril 2021.

La veille de la sortie de la série Netflix "The Serpent" retraçant le chemin mortel de Charles Sobhra en Thaïlande, son interprète a évoqué les nouvelles opportunités qui lui sont offertes loin de la France. Celui qui ne cesse de faire parler de lui outre-Atlantique pour sa performance de détenu de Guantanamo dans "Désigné Coupable", face à Jodie Foster, a pris goût à la langue anglaise : "J'aime depuis toujours cette langue car elle fait partie d'une culture de cinéma, de musique et de mode qui me fascine. Tourner avec des réalisateurs étrangers très vite après 'Un prophète' m'a obligé à pratiquer. Mais sur le tournage de 'L'Aigle de la neuvième légion', j'ai eu du mal à bien m'exprimer..." Le comédien a d'abord travaillé "quatre heures par jour" avec l'artiste Bob Meyer et, depuis le décès de celui qui "était plus qu'un coach", continue de progresser avec une professeur et le visionnage d'oeuvres en VO.






Le Serpent Bande-Annoncepar Actu Film
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"J'ai deux projets de films à New York : un drame et une comédie"

Son glorieux parcours, Tahar Rahim le doit à sa détermination : "Ce que les Américains aiment par-­dessus tout, ce sont des gens qui en veulent. Quand on arrive à Hollywood, il faut redémarrer tout en bas, mais c'est galvanisant. Depuis mes débuts, tout ce que j'ai désiré, j'ai dû le prendre. Je voulais être acteur mais je ne connaissais personne dans le cinéma. J'ai pris mon sac, mon argent de poche et je suis parti à Paris sans savoir où j'allais dormir. Si j'étais resté à espérer que le monde vienne à moi, je serais encore en train d'attendre !"

Aujourd'hui, l'acteur de presque quarante ans est de plus en plus demandé dans des productions anglophones : "Je n'ai pas le droit d'entrer dans les détails, mais j'ai deux projets de films à New York : un drame et une comédie. Cette reconnaissance me conforte dans mes choix. Et puis je prends beaucoup de plaisir à jouer en anglais : la musicalité de cette langue impose une façon différente de bouger le visage et le corps, les émotions empruntent d'autres chemins. C'est comme un nouvel instinct de jeu qui vient." Un travail qui paye !

Un jeune Maghrébin inconnu. Une gueule d'ange. C'est ce que recherchait Jacques Audiard pour incarner le héros de son film quand il est tombé, par hasard, sur Tahar Rahim. Le réalisateur était venu chercher son coscénariste Abdel Raouf Dafri sur le tournage de la série pour Canal + « La Commune ». A 27 ans, Tahar Rahim y jouait son premier vrai rôle, un petit caïd de cité. « On rentrait à Paris. Il était dans la voiture. En le voyant, j'ai su immédiatement que Malik, c'était lui », raconte Jacques Audiard. Pour le gamin de Belfort, qui rêve de cinéma depuis l'âge de 15 ans, le destin venait de basculer. Trois mois d'essais plus tard, amaigri de six kilos, il entrait dans la peau du taulard SDF de 19 ans et réalisait, face à Niels Arestrup, une performance fulgurante, comparable pour certains à Al Pacino dans ses premiers films. « Sans lui, le film n'existerait pas », dit encore Audiard, qui a casté des centaines d'acteurs avant de le choisir.


« Jean Gabin avait dix ans d'avance sur les Ricains »


Né en Franche-Comté dans une famille ouvrière de neuf enfants, d'origine algérienne, Tahar Rahim a eu dès l'adolescence « l'inconscience et la prétention de croire » qu'il pouvait devenir comédien. Un bac S en poche, il suit une licence de cinéma à Montpellier, où il est le héros d'un docu-fiction autobiographique sur la précarité étudiante, réalisé par son ami Cyril Mennegun. Monté à Paris « avec juste mon sac à dos, sans le moindre contact », il accumule les petits boulots, court les castings. « Une bonne galère », dit-il aujourd'hui. « Je m'étais donné dix ans avant de rebondir ailleurs. J'ai la chance d'appartenir à une génération d'acteurs d'origine maghrébine à qui on accepte de donner du travail et de confier des rôles intelligents. Roschdy Zem, Sami Bouajila, ont dû défoncer des portes. Merci à eux. »

Tahar Rahim a fait confiance à Audiard, qu'il appelle « le patron », dès le début du tournage. « Il m'a dit de tout oublier.


Mes icônes cinématographiques, mes leçons d'acteur, pour arriver vierge. J'ai juste gardé ce que j'avais appris sur la vie des sans-abri. » A l'image de son personnage, le jeune acteur dit avoir beaucoup grandi dans la prison du « Prophète », particulièrement face à Niels Arestrup. « Un fabuleux comédien et un type gentil, qui refusait de me donner des conseils. » Le résultat du film l'a conquis. « Je me suis regardé dix minutes, puis je me suis laissé prendre par l'histoire. »


La folie cannoise, l'enthousiasme autour de sa performance, le début de la célébrité, il les savoure, avec ses proches et ses amis, sans trop penser à la suite. « J'ai reçu des projets. Je ne veux pas me précipiter », dit-il. Ce fin connaisseur du parcours des acteurs sait qu'une carrière se construit sur la durée. Plus que les stars du cinéma hollywoodien, Tahar Rahim a d'ailleurs une idole bien française : Jean Gabin. « Lui, il avait tout compris de la comédie.



Biographie​[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation​[modifier | modifier le code]

Benjamin d’une fratrie de 10 enfants, Tahar Rahim a grandi dans le quartier des Résidences à Belfort. Issu d'une famille modeste algérienne, originaire d'Oran1,2,3 (son père y était professeur, avant de devenir ouvrier en France4), il passe son temps dans les salles de cinéma qu'il fréquente dès son adolescence. À ce propos, dans Libération Next, il déclare qu'il était « dans une semi-hypnose »5. Il fait ses études au lycée Condorcet de Belfort, puis, après avoir « [perdu] deux ans en fac de sport puis de maths-informatique », il fait des études cinématographiques à l'Université Paul-Valéry de Montpellier.
Révélation critique (2005-2011)​

Pendant qu'il poursuit ses études à l'université, il joue dans le docufiction de Cyril Mennegun, Tahar l'étudiant qui s’inspire5 largement de la vie du futur comédien en 2005. Après ses études de cinéma, il participe à la série évènement de Canal+, la Commune, puis fait une brève apparition dans le film À l'intérieur d'Alexandre Bustillo et Julien Maury, la même année.

Son premier grand rôle lui est donné par Jacques Audiard en 2009 dans Un prophète qui reçoit un accueil critique très favorable de la presse lors de sa présentation au Festival de Cannes, notamment pour sa performance d'acteur7,8,9. Il y interprète le rôle de Malik qui lui vaut le prix du meilleur comédien européen 2009 et le prix Lumières du meilleur acteur en 2010 mais surtout le César du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur lors de la 35e cérémonie des César le 27 février 2010. Ce second doublé pour un comédien10 décide l'Académie des Césars à modifier le règlement l'année suivante afin d'interdire le cumul de nominations pour un même rôle dans différentes catégories.

L'année 2011 est marquée par la sortie de quatre longs-métrages : tout d'abord, l'acteur entame une carrière internationale en incarnant un prince picte dans le péplum L'Aigle de la Neuvième Légion, réalisé par Kevin Macdonald, porté par Channing Tatum et Jamie Bell. La même année, il défend aussi des premiers rôles : un jeune algérien durant la Seconde Guerre mondiale dans le film indépendant français Les Hommes libres, d'Ismaël Ferroukhi. Puis il joue un jeune français s'éprenant d'une chinoise dans le film d'auteur Love and Bruises de Lou Ye. Enfin, il est la tête d'affiche de la grosse production internationale Or noir de Jean-Jacques Annaud.

L'année suivante, il fait partie du jury des longs métrages du Festival du film asiatique de Deauville présidé par Elia Suleiman. Il partage aussi l'affiche du drame social À perdre la raison, de Joachim Lafosse, avec Émilie Dequenne.
Tête d'affiche du cinéma français (depuis 2013)​[modifier | modifier le code]

En 2013, il tient les premiers rôles de trois projets médiatisés : le drame multi-récompensé Le Passé d'Asghar Farhadi avec Bérénice Bejo ; la romance sociale Grand Central de Rebecca Zlotowski, qui l'oppose cette fois à Léa Seydoux. Durant l'année 2014, il joue avec Omar Sy dans la comédie dramatique Samba d'Éric Toledano et Olivier Nakache ; puis il joue un cambrioleur bienveillant pour la comédie familiale Le Père Noël d'Alexandre Coffre. Enfin, il tient le premier rôle du film indépendant The Cut de Fatih Akın.

Durant le Festival de Cannes 2015, il fait partie du jury Un certain regard présidé par la comédienne italo-américaine Isabella Rossellini. Il vient aussi y défendre le drame Les Anarchistes, écrit et réalisé par Élie Wajeman14. Il revient aussi à la télévision pour la série franco-britannique Panthers.

L'année 2017 est marquée par la sortie de deux projets plus discrets : le drame fantastique Le Secret de la chambre noire de Kiyoshi Kurosawa et le film d'auteur Le Prix du succès de Teddy Lussi-Modeste.

En 2018, il tient le rôle principal (celui de l'agent du FBI Ali Soufan) dans la série américaine The Looming Tower, qui évoque les ratés de la communication entre la CIA et le FBI menant aux attentats du 11 septembre 200115. Il joue aussi dans le drame indépendant américain Marie Madeleine de Garth Davis, où il incarne Judas. Enfin, il partage l'affiche de la romance indépendante Joueurs de Marie Monge.

En 2019, il fait partie du quatuor central du film indépendant américain The Kindness of Strangers de Lone Scherfig.

En 2020, il joue aux côtés de sa femme, Leïla Bekhti dans la première série de Damien Chazelle, The Eddy. Il tient aussi le rôle principal de Mohamedou Ould Slahi dans Désigné coupable (The Mauritanian) de Kevin Macdonald.

L'acteur est également choisi pour un incarner dans une série de Netflix, Charles Sobhraj, surnommé Le Serpent, un tueur en série des années 1970.
Vie privée​

Depuis 2010, Tahar Rahim est marié avec l'actrice Leïla Bekhti, qu'il a rencontrée sur le tournage du film Un prophète16. Le 25 juillet 2017, Leïla Bekhti donne naissance à leur premier enfant, un garçon prénommé Souleiman
BRAVO

il a réussi avec BRIO!.
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