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Endettement : l’Algérie moins impactée que le Maroc et la Tunisie

Publié le 05/04/2021
Par: Ryad Hamadi —03 Avril 2021 Endettement : l’Algérie moins impactée que le Maroc et la Tunisie.
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L'économie algérienne a connu une année 2020 très difficile en raison notamment des retombées de la pandémie de Covid-19.






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Elle a été durement touchée par la baisse des prix du pétrole à des niveaux inédits, la poursuite de la fonte des réserves de change et les retombées de la crise sanitaire qui a contraint au ralentissement ou à l’arrêt des pans entiers de l’activité économique.





À la fin de l’année 2020, les recettes des hydrocarbures s’établissaient à 22 milliards de dollars. Début mars dernier, les réserves de change n’étaient plus que de 42 milliards de dollars.

Cette situation a eu des retombées indéniables sur la commande publique, la disponibilité de certains produits du fait des restrictions sur les importations et même sur l’emploi.

En revanche, sur le plan macroéconomique, et comparativement à ses voisins, le Maroc et la Tunisie, l’Algérie maintient sa résilience, même si les principaux indicateurs n’ont pas été épargné par les incidences de la crise.

Elle fait en tout cas mieux que ses voisins immédiats. Le constat est tiré du dernier bulletin d’information économique de la Banque mondiale de la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) qui inclut des données la dette publique des États de la région.

« Maintenir une dette élevée pourrait présenter un risque à long terme, menaçant la solvabilité des économies et leur capacité à refinancer (ou reconduire) la dette arrivant à échéance à l’avenir. Ces risques, s’ils se matérialisent, peuvent engendrer des difficultés économiques caractérisées par la dévaluation de monnaies, une inflation galopante, la fuite de capitaux et, au bout du compte, de graves crises d’endettement. Le défaut de paiement du Liban en mars 2020 et la crise actuelle en sont de douloureux exemples », met en garde la Banque Mondiale.

On apprend à travers le rapport que la dette publique de l’Algérie s’est établie à 51,4 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays en 2020, soit une hausse de 5.8 points par rapport à 2019 où elle s’était établie à 45,6 % du PIB. Bien entendu, le gros de la dette algérienne est accaparé par la dette intérieure publique (50.8 % du PIB en 2020, 45 % en 2019). La dette extérieure demeure insignifiante avec le taux inchangé de 0.6 % du PIB.


| Lire aussi : Les deux grands défis non relevés par le projet de loi de finances 2021

L’Algérie moins impactée que la Tunisie et le Maroc

La comparaison avec le Maroc et la Tunisie permet de constater que la dette algérienne est la moins élevée de la région. Les deux pays ont vu leur dette augmenter d’une manière plus significative pendant la même période.

La dette publique du Maroc s’est établie à 77,8 % en 2020, contre 64,9 % en 2019. Sa dette publique intérieure a représenté 58,4 % du PIB en 2020, tandis que sa dette extérieure publique s’est établie à 19,4 % la même année.

Pour la Tunisie, la situation est encore plus morose avec une dette publique à 87,2 % du PIB en 2020, en hausse de 15,4 points par rapport à l’année précédente lorsqu’elle s’était établie à 71,8 % du PIB.

La dette intérieure publique de la Tunisie a représenté 27,9 % du PIB en 2020, contre 22,3 % en 2019. De son côté, la dette extérieure publique du voisin de l’Est s’est établie à 59,3 % du PIB en 2020. Elle représentait 49,5 % du PIB en 2019.

L’incidence de la crise sur la croissance a été aussi moindre sur l’Algérie dont le produit intérieur brut réel (PIB réel) s’est contracté de 5,5 % en 2020, principalement en raison de la pandémie de Covid-19 ayant provoqué un effondrement des cours des hydrocarbures l’an dernier.

Le chiffre peut paraître élevé, mais la croissance du Maroc et de la Tunisie a connu une pire année avec respectivement une contraction de -7 et de -8.8 %.

Les deux pays devraient connaître néanmoins une meilleure croissance durant l’exercice en cours, selon les prévisions de la Banque mondiale. Alors que le PIB réel de l’Algérie devrait croître de 3.6 %, la Tunisie et le Maroc devraient connaître une croissance de 4 et 4,2 % respectivement.

En 2022, la croissance devrait ralentir pour les trois pays (3.5 % pour l’Algérie, 3.7 % pour le Maroc et seulement 2.6 % pour l’économie tunisienne). Pour toute la région Mena, la croissance attendue l’année prochaine est de 2.2 %
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