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Mansouria Belmokhtar (31 ans) et sa fille Aya (9 ans) : les deux visages du tragique échec de la « Nouvelle Al

Publié le 08/04/2021
Algeriepart Plus - 7 avril 2021 Mansouria Belmokhtar (31 ans) et sa fille Aya (9 ans) : les deux visages du tragique échec de la « Nouvelle Algérie »
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C’est un drame, non pis encore une véritable tragédie qui illustre avec éloquence l’échec cuisant de cette « Nouvelle Algérie » née dans le sillage du Hirak du 22 février 2019 et de la chute du régime Bouteflika le 2 avril 2019. Une Nouvelle Algérie qui ne donne aucun espoir d’un lendemain enchanteur alors qu’après le départ de Bouteflika et son clan, les nouveaux décideurs algériens ont promis monts et merveilles à leur peuple. Au final, ils ne récoltent que désespoir et sinistrose. La tragédie des Harragas algériens illustre parfaitement cette amère vérité. Et le sort inhumain qui a été réservé à la maman algérienne Mansouria Belmokhtar et sa Aya nous apprend que rien n’est encore acquis dans notre pays.

Le 1er avril dernier, toute l’Espagne découvre avec stupéfaction le visage de Mansouria Belmokhtar âgée de 31 ans et de sa fille Aya, un petit ange âgé d’à peine 9 ans. La maman algérienne et sa fille sont morte dans des conditions tragiques lors d’un naufrage qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche derniers au large des côtes de Parcheles, dans la commune de Mazarrón, à Murcie. Une embarcation transportant une dizaine de migrants clandestins a fait naufrage. Au moins deux morts ont été déplorés et neuf migrants sont été portés disparus.

« Tous étaient Algériens sauf deux Marocains », a révélé à ce propos le site d’information espagnol El Español, l’un des médias digitaux les plus influents et lus en Espagne lancé en octobre 2015 par le célèbre journaliste Pedro J. Ramírez, l’un des journalistes les plus engagés et respectés en Espagne. C’est El Español qui a révélé au monde entier cette tragédie algérienne de Mansouria et sa fille Aya. Le média espagnol a publié le 1er avril dernier un récit poignant sur le parcours sinistre de la maman algérienne et de sa fille parties depuis les côtes de Mostaganem pour rejoindre les côtes espagnoles dans l’espoir ensuite de retrouver le père de famille établi clandestinement en.. France.

Mansouria a fui le pays en compagnie de sa petite fille pour lui offrir l’espoir d’un avenir meilleur. Un espoir qui a quasiment disparu en Algérie au lendemain des élections présidentielles du 12 décembre 2019 ayant inauguré une nouvelle « ère illégitimité » en Algérie et aggravant la crise politique dans le pays. Une crise qui a fragilisé encore davantage les équilibres économiques et financiers provoquant ainsi un appauvrissement sans précédent de plusieurs millions d’algériennes et algériens.

« Les seules femmes de l’équipage étaient Mansouria, 29 ans, et Aya, une innocente fillette de 9 ans, aux yeux pâles, aux cheveux délicats et au sourire rayonnant de tendresse », décrit ainsi El Español dans son récit touchant qui remue les âmes les plus insensibles.

Mansouria et sa fille Aya sont mortes lors d’un « terrible naufrage » qui « allait se produire tôt ou tard dans la Région de Murcie car il clôturait 2020 avec un fait historique: l’activité du trafic des migrants clandestins a augmenté de 239% », nous apprend encore El Español. L’augmentation conséquente et significative du nombre Harragas algériens sur les côtes espagnoles explique largement cette augmentation phénoménale « du trafic migratoire » consistant à vendre des places sur des embarcations de fortune pour emmener des Harragas algériens, Marocains ou Sub-sahariens depuis les côtes maghrébins jusqu’aux plages de la région de Murcie, au sud de l’Espagne.

« La tempête les a surpris à cinq ou sept kilomètres de la côte « , raconte ainsi une source de la police nationale espagnole citée par le journal L’Español pour décrire les circonstances dramatique du naufrage ayant emporté définitivement les tristes vies de Mansouria et de sa fille Aya. « Il y avait encore un long chemin à la nage, surtout pour la petite Aya », nous révèle toujours le même média espagnol pour nous faire vivre les derniers moments d’une maman algérienne infortunée qui a échoué à offrir une vie plus joyeuse à sa fille âgée d’à peine 9 ans.

« La plupart des naufragés se sont accrochés aux bidons d’essence du bateau pour ne pas se noyer. La mère et la fille étaient accrochées à un bidon qui perdait de l’essence qui a fini par brûler », indique El Español qui a fait parler l’un des rares survivants de ce naufrage. Un survivant qui a parlé aux survivants et aux familles des victimes.

« Mansouria et Aya voyageaient pour retrouver le chef de famille en France: il a également risqué sa vie à bord d’un bateau et avait réussi à trouver un travail. Les proches de la mère et de la fille assurent qu’il était installé dans ce pays », nous révèle encore et toujours le même média espagnol pour nous décrire l’énorme espoir que soulevait chez Mansouria et Aya ce voyage risqué vers les côtes espagnoles. Un voyage vers la mort. Un aller sans… Retour.

« Les seuls survivants de ce naufrage se sont retrouvés dans différents hôpitaux: deux d’entre eux ont été transférés à l’hôpital Santa Lucía de Carthagène, touchés par l’hypothermie, et le troisième, le prétendu patron de l’embarcation a dû être évacué par hélicoptère pour Hôpital Torrecárdenas d’Almería », nous apprend enfin El Español.

Ce média espagnol explique en dernier lieu que plusieurs bateaux et deux hélicoptères ont été mobilisés dans ces recherches. Seuls trois rescapés ont été transportés vers des hôpitaux de la région. Les autres personnes portées disparues ont été identifiées. Il s’agit, selon les informations collectées par le journal El Español de : Mohamed Souhil Lebyed (né en 1999), Ben Adda Nour El Dine (1978), Seghir Mohammed (1996), Khadir Zakaria (1990), Mohamed Yachouti (1999), Mohamed Mansour (1997), Abou Cherif (1981), Zitouni Abdelghani (1989) et Dilmi Hicham (1993). Des âmes dévorées par cette vaste Méditerranée transformée par la « Nouvelle Algérie » en un cimetière des espoirs de nombreux migrants algériens morts noyés et disparus pour toujours…


"Allah ayrhamhoum"

Mansouria a fui le pays en compagnie de sa petite fille pour lui offrir l’espoir d’un avenir meilleur!.
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