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RAMADHAN La surconsommation encourage la hausse des prix

Publié le 14/04/2021
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La consommation excessive est-elle une opportunité pour la hausse des prix ? La réalité dévoile que le mois de Ramadhan coïncide avec le gaspillage et la hausse des prix mais il est temps de changer les mentalités des consommateurs et des commerçants. Il est temps de maîtriser le marché algérien et d’imposer une discipline qui concerne aussi bien le consommateur que le commerçant et l’opérateur économique.
Abdelhalim Benyelles - Alger (Le Soir) - Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement, Mustapha Zebdi, l’a déclaré hier sur les ondes de la Radio nationale. Selon lui, la surconsommation et la frénésie d’achats sont le fruit du problème de culture et de conscience qui se pose au sein de la société algérienne. Pour le cas du mois sacré, le président de l’Apoce considère que ce qui est observé chez l’Algérien, c’est que la consécration spirituelle du mois sacré verse parfois vers des « débordements » qui sont à l’origine de la surconsommation et du gaspillage. Il souligne que dans ce cadre, la culture de la consommation ne peut être instaurée du jour au lendemain. Par ailleurs, il déplore que le sujet du gaspillage ne soit traité que conjoncturellement. Selon lui, la surconsommation ne concerne pas uniquement le consommateur mais doit être traitée dans une large perspective liée à l’environnement, à l’information, des mécanismes de contrôle et à un système législatif.
Mustapha Zebdi évalue la valeur de la consommation durant le mois de Ramadhan, qui, selon lui, excède largement 50%, ce qui est une moyenne selon lui, mais dans certains cas, il dira qu’elle est de l’ordre du double des dépenses. Ceci peut être expliqué par le changement du mode de consommation à l’instar de la consommation des viandes et des gâteaux traditionnels, juge-t-il.
Le ministère du Commerce a pris certaines mesures pour la stabilité du marché, par le plafonnement des prix et faire face au phénomène de la rareté de certains produits de large consommation. Pour le cas de la variation des prix de certains produits, le président de l’Association des consommateurs voit que ceci est justifié par les hausses enregistrées au niveau des marchés mondiaux, mais par contre, pour le cas des produits nationaux, il considère que les augmentations ne sont guère justifiées. Par ailleurs, il déclare qu’« il faut bien reconnaître que nous ne parvenons pas à maîtriser le marché algérien par manque de mécanismes de régulation », et c’est dans ce sens qu’il préconise que plusieurs textes de loi doivent être modifiés.
Parlant du contrôle des prix, il dira que la stratégie adoptée ne pourra apporter les changements escomptés car le marché obéit au principe de l’offre et la demande. Pour cela, il fait savoir que le plafonnement des prix n’est pas encore en vigueur malgré les initiatives de l’Association des consommateurs. « Nous persistons à appeler au plafonnement des bénéfices des produits de première nécessité, et à la maîtrise du marché et du circuit de la distribution », enchaîne-t-il. L’Apoce insiste sur le plafonnement de la marge bénéficiaire qu’elle juge à même de parvenir à la maîtrise du circuit de la distribution.
Il y a un problème de confiance qui se pose entre l’opérateur économique et les pouvoirs publics, dira Mustapha Zebdi, qui préconise le révision du système fiscal à même d’inciter l’opérateur économique à déclarer les opérations commerciales. Citant le cas de la crise de l’huile de table, il prend la défense des commerçants en déclarant que la marge bénéficiaire se limite à 5 DA, et de ce fait, cela provoque la réticence des commerçants. « Il est impératif d’imposer la facturation dans les transactions commerciales afin de parvenir à une économie transparente », enchaîne-t-il. Et de préciser que l’absence des factures favorise l’intrusion des intermédiaires dans le circuit commercial et par delà l’augmentation des prix. Il juge de ce fait qu’il est inadmissible que « durant 3 années, nous n’arrivons pas encore à publier un décret exécutif fixant les modalités et les conditions d’établissement de la facture ». L’anarchie qui règne sur le marché national génère aussi l’évasion fiscale, juge-t-il.
A. B.
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