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Pourquoi l’Algérie doit créer un Conseil national de lutte contre la vie chère

Publié le 14/04/2021
Pourquoi l’Algérie doit créer un Conseil national de lutte contre la vie chère
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Dés le premier jour de ce mois de Ramdhan 2021, les Algériennes et Algériens découvrent avec beaucoup de stupéfaction que la cherté de la vie est le problème numéro 1 qui les empêchent de vivre en toute dignité. Les prix affichés sur les marchés algériens défient l’imaginaire et imposent aux familles les plus modestes des restrictions qui les empêchent de se nourrir correctement et convenablement.

Les tomates à 180 DA le KG. Vendue autour de 55 DA il y a à peine quelques jours, la pomme de terre est à 75 DA le KG. Même chose pour la courgette (120 DA), la laitue (170 DA), les haricots verts (300 DA). Petits pois : 160 DA, courgette : 120 DA, laitue : 170 DA, oignon : 80 DA, concombre : 120 DA, betterave : 80 DA, aubergine : 100 DA, poivron : 170 DA, carotte : 80 DA, fenouil : 80 DA, artichaut : 130 DA, citron : 200 DA. Il est impossible de cuisiner un repas traditionnel pendant ce mois sacré du Ramadhan sans « casquer » entre 3000 et 4000 Da par jour, voire jusqu’à plus de 5000 Da pour des familles nombreuses. A ce rythme, les consommations algériens ne pourront pas tenir face à la cherté excessive de la vie alors que leur pouvoir d’achat est en chute libre depuis 2019, année à laquelle l’Algérie a commencé à subir une panne économique aggravée depuis le début de la pandémie de la COVID-19.

Face à l’immobilisme des autorités algériennes et leur incapacité à trouver des solutions, certains produits alimentaires comme les viandes sont devenus un fantasme pour les plus pauvres et une réalité accessible uniquement pour les plus riches. Preuve en est, le poulet est à 360 DA/kg (son prix s’est envolé il y a quelques semaines déjà), l’épaule d’agneau à 1550 DA, la viande hachée à 1650 DA, le foie d’agneau à 3800 DA, les côtes de veau à 2100 DA, l’escalope de poulet à 690 DA le kilo. La viande d’agneau locale est proposée autour de 1400 DA le kilo. Cher, trop cher. Le salarié modeste ne peut aucunement nourrir pendant 30 jours sa petite famille en répondant à leurs besoins élémentaires.

Ce n’est que le début et le Ramadhan va s’étendre sur 30 jours pendant lesquelles la mercuriale des prix risque d’envoler encore et encore pour donner le tournis aux consommateurs algériens. Face à cette situation, que faut-il faire ?

En plus des réformes économiques urgentes et systématiques qu’il faut absolument adopter pour relancer la croissance économique, la production nationale et la juste ainsi qu’équitable partage des richesses nationales, il semble clairement établi que l’Algérie ait besoin cruellement d’un Conseil national de lutte contre la vie chère.

Il s’agit d’une institution d’un cadre permanent de concertation avec les opérateurs économiques qui pourrait opérer le plafonnement des prix et des marges sur les produits de grande consommation comme le riz, huile de table, sucre, tomate concentrée et pâtes alimentaires ou viandes, etc.

Cette institution pourrait plancher sur la communication sur les prix pratiqués, la disponibilité des produits de grande consommation et sur les mécanismes de fixation des prix. Cette institution pourrait aussi entamer des démarches pour lutter contre les prix inaccessibles dans plusieurs secteurs clés du pays à l’image du logement où les autorités pourraient lancer une réflexion sur un mécanisme de contrôle et de plafonnement des loyers qui sont dictés dans une anarchie totale allant jusqu’à exiger aux locataires des paiements annuels anticipés pour pouvoir occuper un logement ce qui complice gravement la crise de logements en Algérie.

Pour mieux cerner ce problème à la fois économique, social et politique, l’Algérie pourrait lancer un indicateur de la cherté de la vie, intégrant la perception subjective des ménages. À la différence d’une mesure classique de l’inflation, cet indicateur intégrera non seulement une mesure « objective » du coût de la vie (à travers le niveau général des prix), mais également des éléments subjectifs, comme la perception des ménages. Une telle mesure permettra enfin de cerner le phénomène de la cherté de la vie et d’identifier les bonnes solutions pour soulager les souffrance des foyers algériens.
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