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Maladies chroniques: appel au respect des recommandations médicales durant le Ramadhan

Publié le 16/04/2021
Maladies chroniques: appel au respect des recommandations médicales durant le Ramadhan
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ALGER - Des médecins spécialistes insistent sur la nécessité pour les malades chroniques de se conformer aux recommandations médicales durant le mois sacré du Ramadhan pour ne pas mettre leur santé en péril, selon des avis recueillis par l’APS.


Le chef de service de Médecine interne à l’Etablissement public hospitalier (EPH) Djilali Belkhenchir de Birtraria, le Pr Amar Tebaibia a fait savoir que son service a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation à travers des séances d’éducation thérapeutique, trois mois avant le mois sacré, au profit des diabétiques dont la majorité souffre d’autres maladies chroniques.

Lors de ces séances, les spécialistes ont fixé aux malades les heures de prise des médicaments et l'alimentation à adopter, préconisant de faire ses heures de sommeil et d’éviter les stimulants notamment le café, le thé et le tabac.

Les thérapeutes, qui ont prodigué des conseils aux malades pour leur permettre d'accomplir leur jeûne, leur recommandent toutefois de l'interrompre en cas de sensation de vertige, d'élévation ou de baisse de la glycémie ou de la pression artérielle, a-t-il ajouté.


S’agissant des personnes âgées, Pr Tebaïbia a indiqué que les médecins trouvent de grandes difficultés à convaincre cette catégorie de ne pas jeuner. Nombre d’entre eux s’entêtent à le faire et mettent leur santé en danger, ce qui entraine des complications graves allant jusqu'au coma voire le décès, a-t-il déploré.

De son côté, Pr Samia Zekri, spécialiste en éducation thérapeutique dans cet établissement a indiqué qu'avant le mois sacré du Ramadhan, le service spécialisé invite tous les malades chroniques qu’il prend en charge pour leur expliquer les versets coraniques portant sur ce rite.


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L'équipe médicale spécialisée du service fournit des orientations sur l'importance de l'auto-suivi qu'il s'agisse de la prise des médicaments ou du contrôle quotidien de leur état de santé, dans le but de prévenir les complications éventuelles. Pour sa part, la sous-directrice chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Djamila Nadir a rappelé l'importance du jeûne pour les personnes en bonne santé, tant que l’alimentation est saine et équilibrée et que le temps de sommeil nécessaire est respecté. Quant aux catégories vulnérables, notamment les malades chroniques, les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades pris en charge à hôpital de jour, le jeûne les expose au danger," a-t-elle souligné.

La même responsable a également souligné que " le jeûne non préparé risque d'entrainer une décompensation des maladies et d’altérer la santé.


Quelque 116 millions de malades de confession musulmane dans le monde observent le jeûne malgré les risques sur leur santé S'appuyant sur des données internationales, le DR Djamila Nadir a indiqué que près de 116 millions de malade de confession musulmane atteints de pathologies chroniques dans le monde, observent le jeûne et ne respectent pas les conseils et les recommandations du médecin, citant une étude réalisée dans 13 pays musulmans qui fait ressortir que 43% de malades diabétiques de type 1 et 79% d'entre eux de type 2 observent le Ramadhan.

Elle a rappelé les recommandations de la fédération internationale du diabète en coordination avec la Fédération internationale du diabète (FID) pour le Ramadhan 2021. Le DR Nadir regrette que certains malades chroniques observent le jeûne sans tenir compte des complications graves qui peuvent en découler.

Kamel Chekkat, membre de la Ligue des Oulemas du Sahel a souligné pour sa part que l'entêtement des malades chroniques à jeuner est une réalité vécue sachant que cette catégorie est ultimement convaincue, de par sa foi, qu'il ne lui est pas permis de renoncer ou d'interrompre le jeune. Il a insisté sur le rôle des médecins dans l'accompagnement de ces malades étant les seuls habilités à orienter et à convaincre leurs patients, en sus des membres de leurs familles".

M. Chekkat a rappelé, à l'occasion, quelques versets coraniques et hadiths exhortant le croyant à rompre le jeûne en cas de maladie.
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