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Ce ministre qui nous «berne»Contrôle des prix, disponbilité des produits, sanction des spéculateurs...

Publié le 21/04/2021
Ce ministre qui nous «berne»Contrôle des prix, disponbilité des produits, sanction des spéculateurs...
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Les Algériens boucleront demain le dixième jour de jeûne et rien ne semble annoncer une quelconque accalmie sur le front de la mercuriale. Les prix de la quasi-totalité des produits de large consommation demeurent à des niveaux prohibitifs, compte tenu du pouvoir d'achat d'une bonne majorité des Algériens. Les ministres de l'Agriculture et du Commerce ne pourront pas plaider la surprise. L'un et l'autre savent pertinemment que le mois sacré a toujours été un casse-tête pour l'Exécutif. Ils n'ignorent pas que les spéculateurs de tous bords guettent cette période de l'année pour démultiplier leurs bénéfices. Depuis des décennies, il se mène, pendant le Ramadhan, une véritable guerre entre ces petits délinquants et les services de l'Etat. Le premier responsable du département du commerce, Kamel Rezig, n'a pas manqué, plusieurs mois avant le jour J, d'annoncer la couleur. À l'entendre, le mois de jeûne ne devait pas connaître de hausse des prix, bien au contraire. Il est allé jusqu'à lancer le concept des «soldes du Ramadhan». Il fallait donc comprendre que les prix allaient baisser. L'amateurisme du ministre du Commerce ne s'arrêtait pas à ce simplisme dans la mise en oeuvre de son plan de bataille. Il a même imaginé des boucheries ambulantes qui serviraient de la viande à «prix cassé».
Il se trouve que le premier couac est justement venu de la décision des deux ministres d'interdire toute importation de viande quelques mois avant le mois sacré. Une imprudence que seul un amateur peut commettre. Dans ce registre, les Algériens ont été bercés de fausses promesses sur les prix et la disponibilité des viandes rouges et blanches, ainsi que des légumes. Des annonces de déstockage d'importantes quantités de ces produits pour «inonder le marché», étaient récurrentes. Kamel Rezig, qui était déjà empêtré dans les affaires de l'huile de table et du lait en sachet, croyait encore à son plan qui, pourtant, commençait déjà à «fuiter» de partout, et ce bien avant le début du Ramadhan.
Lors d'un Conseil des ministres, les premières failles étaient apparues. La probabilité d'une flambée des prix des viandes rouges sautait aux yeux. Le président de la République avait ordonné l'importation de la viande pour agir sur une inflation prévisible. Mais entre la décision et l'application, il s'est écoulé plus d'une semaine. Et c'est ainsi que les milliers de tonnes d'appoint n'étaient pas au rendez-vous. Les premiers jours du Ramadhan ont connu une hausse scandaleuse des prix de la viande. Alors qu'habituellement, l'offre était variée et l'on pouvait trouver de la viande rouge à 800 DA le kilogramme, celle-ci s'est négociée à plus de 1300 DA. La viande blanche a suivi la courbe, avec le poulet à plus de 400 DA le kilogramme. L'échec patent à réguler les prix des viandes, malgré les mises en garde de nombreux professionnels, est déjà considéré comme une faute majeure, que seuls des amateurs pouvaient commettre.
Kamel Rezig a perdu sa bataille de l'huile et du lait et a confirmé son incapacité à réguler le marché en cédant sur les prix de la viande. Mais ce ne sont pas ses seules défaites. Il a cumulé les «ratés» durant sa campagne contre les spéculateurs. Sur un produit stratégique comme la pomme de terre, où la production cartonne à quelque 50 millions de quintaux annuellement, le fiasco est total. Le tubercule qui, il y a quelques mois, donnait des soucis aux agriculteurs en raison de l'effondrement des prix, a trouvé preneur à 100 DA le kilogramme. Où était donc l'Etat pour stocker le surplus de production en prévision du Ramadhan? Ce qu'on aura déduit, en tout cas, c'est que les déstockages de la pomme de terre, comme du poulet, n'ont pas agi sur le marché. Sur le modèle de la viande rouge, la hausse du prix de la pomme de terre a entraîné dans son sillage l'ensemble des légumes. Kamel Rezig et Abdelhamid Hemdani ne savaient-ils pas qu'en agissant sur ces deux produits ils avaient l'opportunité de stabiliser le marché? À voir l'état de délabrement de l'offre face à une demande très forte en cette période précisément, il y a lieu de conclure à une déconnexion du ministère du Commerce des réalités socio-économiques du pays. Rezig, qui pensait agir sur les prix en se contentant de descentes nocturnes hypermédiatisées pour faire l'exemple, a oublié que le commerce est un métier qui suppose des stratégies, des études de marché sérieuses. Et certainement pas la chasse aux enseignes...
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