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La pression monte

Publié le 25/04/2021
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La pression monte

par Abdelkrim Zerzouri


La course contre la montre pour acquérir le vaccin, l'Algérie y était bien engagée au mois de janvier dernier, mais est-elle sortie de piste dès la réception à la fin janvier d'un lot de 50.000 doses «Sputnik V», qui a permis d'entamer la vaccination le 30 janvier ? Le gouvernement a exécuté l'ordre du président de la République, alors hospitalisé en Allemagne, et qui avait demandé le 20 décembre au Premier ministre de «lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021». L'honneur était sauf. On avait certainement remué ciel et terre pour que ce premier lot des vaccins, commandé aux Russes, arrive à Alger avant la fin du mois de janvier, et après avoir accompli ce qu'on considérait comme une prouesse, tout le monde avait poussé un ouf de soulagement, oubliant que rien n'était encore joué. On se rend compte maintenant, après près de trois mois que tout reste à faire.

Les assurances ressassées par les autorités, à la fin de l'année 2020, pour être à l'heure sur le plan de la vaccination des citoyens, se sont avérées inconsistantes. Disponibilité de l'enveloppe financière, chaque fois rappelée, pour l'acquisition des vaccins et contacts soutenus avec les représentations diplomatiques et les laboratoires qui les produisent, ainsi que les pays amis sur lesquels on comptait pour passer commandes en quantités conséquentes, n'auront finalement pas permis à l'Algérie d'atteindre des résultats probants et d'engager une massive campagne de vaccination. Le résultat est là, la campagne de vaccination demeure imperceptible en l'absence d'informations officielles sur le sujet. Mais, pourrait-on se confiner plus longtemps au silence ? L'aveu d'échec de la politique du vaccin, qui laisse deviner, pour la première fois, des signes d'inquiétude des autorités, est venu de la bouche du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lorsqu'il a demandé à son ministre de la Santé, lors de la réunion du gouvernement le mercredi 21 avril, de «veiller à résorber les retards constatés dans les livraisons des vaccins anti-Covid-19», selon un communiqué du Premier ministère. Ajoutant que les lots ont déjà été commandés, et qu'ils doivent, donc, être livrés «conformément aux engagements contractuels des fournisseurs». Vraisemblablement, le gouvernement comptait beaucoup sur les livraisons des vaccins dans le cadre du programme Covax, mais pour le moment, le mécanisme s'avère contreproductif.

Le ministre de la Santé a révélé, au début du mois d'avril, que «certaines parties n'ont pas honoré leurs engagements, à l'instar du mécanisme Covax, qui devait fournir à l'Algérie entre 12 et 16 millions de doses, mais qui ne pourra lui garantir que 5.000 doses ce mois d'avril. On est, donc, très loin du lot global attendu. Faire pression sur les fournisseurs pour satisfaire les commandes est une voie que d'autres pays européens ont suivie suite à des ruptures des approvisionnements en vaccins, et cela a donné des résultats positifs, mais n'est-il pas également nécessaire de voir si des parties algériennes n'ont pas failli à leur mission ? Le ministre de la Santé a lancé une alerte, au début du mois en cours, relevant que la vaccination contre la Covid-19 avait pris «une dimension politique» à travers le monde entier, appelant dans ce sens «les autorités officielles et la diplomatie algérienne à intervenir pour obtenir la quantité indispensable de vaccins», bien avant que le Premier ministre ne vienne lui demander de «veiller à résorber les retards constatés dans les livraisons des vaccins anti-Covid-19». Que peut-il en dire de plus ?

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