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Coronavirus : comment répondre aux questions des enfants ?

Publié le 28/04/2021
Coronavirus : comment répondre aux questions des enfants ?
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Cette rentrée des classes "spéciale" peut susciter des questions et des angoisses chez les enfants. Comment y répondre ? Éléments de réponse avec Hanaé El Bakkali, psychothérapeute et spécialiste de la famille.


Comment réagir face à un enfant angoissé vis-à-vis du coronavirus ?




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D'abord, je crois qu'il ne faut pas minimiser ces angoisses à coups de "ne t'inquiète pas" ou "ça va aller" : au contraire, il me semble important d'écouter l'enfant, de répondre à ses questions et de le rassurer avec des faits concrets - par exemple, on peut mentionner le fait que le virus est moins dangereux pour les enfants, ou expliquer que ses symptômes font penser à la grippe.

Attention à la tentation de projeter nos propres angoisses sur les plus jeunes : dans la mesure du possible, on s'efforce de rester factuel. Et parce qu'on n'est pas tous scientifiques, on n'hésite pas à dire "je ne sais pas" !

Il faut savoir que les angoisses qui tournent autour de la mort, de la maladie et de "l'après" sont normales (et même saines !) chez les enfants, en particulier vers l'âge de 6-7 ans. En revanche, si ces angoisses s'accompagnent de "signes d'alerte" (des cauchemars, des insomnies, du pipi au lit, une perte d'appétit, des fringales...) et/ou si l'enfant ne parle que de ça, il est recommandé de consulter son médecin traitant, un psychologue ou un psychothérapeute.

Comment expliquer le port du masque à son enfant ?

Je crois que l'erreur à éviter, c'est de dire "tu mets ton masque et tu ne discutes pas". Au contraire, chez l'enfant, c'est l'occasion de travailler autour de la notion de responsabilité : l'enfant met son masque dans la rue, dans le bus... pour se protéger lui-même, mais aussi pour protéger ses camarades, son papy et sa mamie ou ses parents.

Je recommande aux parents d'expliquer aux enfants que le masque contre le coronavirus ne constitue pas une privation de liberté, mais plutôt un acte citoyen.

Cependant, il est important de ne pas nier la gêne associée à ce masque de protection : l'enfant doit pouvoir exprimer son ressenti ("ça m'embête, ça me gratte...")... et comprendre pourquoi ce petit "sacrifice" est nécessaire.

Comment accompagner son enfant au quotidien dans ce contexte d'épidémie de Covid-19 ?

Là encore, le plus important, c'est le dialogue. À la fin de la journée, on peut demander à l'enfant scolarisé en primaire ou au collège de raconter sa journée : qu'a-t-il fait durant la récréation ? De quoi parlaient ses camarades ? Le maître / la maîtresse a-t-il / elle parlé du coronavirus ?

À la maison, on évite absolument les chaînes d'info en continu qui sont hyper-anxiogènes, surtout pour les enfants scolarisés en primaire qui ne sont pas en capacité de prendre du recul sur ce qu'ils entendent dans les médias. Bien sûr, on limite aussi l'accès aux réseaux sociaux... et on trouve d'autres sujets de conversation à l'heure du dîner !

Et chez les plus grands ?

Les adolescents (scolarisés au collège et au lycée) sont particulièrement exposés aux fake news, nombreuses dans le cadre de cette épidémie de coronavirus. C'est l'occasion, pour les parents, de faire un travail autour des rumeurs : il s'agit d'expliquer à l'adolescent comment se forger sa propre opinion (à partir de sources fiables : les autorités sanitaires, les journaux, les scientifiques...) en gardant un œil sur ses lectures.

Si l'adolescent est dans l'opposition, je recommande d'apaiser la situation en cultivant la discussion et (pourquoi pas) le débat. On accueille la parole de l'ado, par exemple en lui demandant "que pourrais-tu m'apprendre ?" Surtout, ne pas couper la communication, fragile à cet âge-là.
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