Un animateur télé français menacé de mort pour avoir dit «vive l’Algérie !»

Bernard Montiel a porté plainte. D. R.

Par Nabil D. – Bernard Montiel a subi une avalanche de menaces de mort et des messages de haine sur les réseaux sociaux pour avoir dit «vive l’Algérie !» lors d’un débat sur un plateau de la chaîne C8 au sujet du retour du joueur d’origine algérienne Karim Benzema à la sélection française de football. «Il y a eu des milliers de gens – je n’ai jamais vu ça de ma vie – qui m’affirmaient leur soutien, je suis très bouleversé aujourd’hui, très», a réagi l’animateur de radio et de télévision français natif de Casablanca, au Maroc.






«C’est très bouleversant [car] il y a eu des messages extrêmement violents», a expliqué le présentateur connu pour ses nombreuses émissions sur TF1. «D’abord, on veut me décapiter comme l’autre professeur», a-t-il expliqué, en faisant référence à un message dans lequel il est menacé de subir le même sort tragique que l’enseignant Samuel Patty, égorgé en pleine rue par un jeune fanatique d’origine tchétchène. «C’est profondément choquant, je suis à la fois blessé et déçu qu’on en soit encore là, à notre époque», a ajouté Bernard Montiel, qui répondait à l’extrémiste de droite d’origine égyptienne, Jean Messiha, connu pour sa haine viscérale envers l’Algérie et les Algériens.

«Nous essayons de vivre ensemble pendant qu’eux veulent diviser, le parti de Jean Messiha veut diviser. M. Ravier [Stéphane Ravier, membre du Rassemblement national, ndlr], hier, je ne lui ai rien dit de spécial, je lui ai dit que j’étais choqué quand il parlait de M. Benzema. Moi, Benzema, je suis ravi qu’il revienne à l’équipe de France et lui nous sort l’Algérie, le machin encore, mais arrêtez !» s’est indigné l’intervenant, en ajoutant : «Moi, j’ai eu envie de dire vive l’Algérie ! comme je dis vive la France ! Je suis français et, en plus, M. Ravier pensait que j’étais algérien, donc, vous voyez, vos camarades ne sont pas très brillants.»

Invité par l’ex-membre du parti de Marine Le Pen – avant d’en être viré – à «souffrir ce genre de messages sur les réseaux sociaux» à partir du moment où «il s’est exprimé», il «fait de la politique» et où lui-même reçoit des messages «bien pires», Bernard Montiel a répondu qu’il n’allait pas «pleurer» sur ce raciste. «C’est votre métier, vous vivez de ça, pas moi», s’est-il exclamé. «Moi, je suis un homme de divertissement, je prône la bienveillance, je prône la tolérance», a-t-il insisté. «Pourquoi serait-ce politique de dire vive l’Algérie ?» s’est-il demandé, en précisant qu’il n’en avait cure du fait que son contradicteur, lui, soit politique. «Moi, je ne pense pas à ma petite personne, je pense aux gens qui, tous les jours, sont insultés sur les réseaux sociaux, qui reçoivent des menaces de mort», a-t-il affirmé.

Bernard Montiel a été agoni d’insultes : «Collabo», «avec ta gueule d’Arabe», «tu es la honte de la France». «Je le redis : vive l’Algérie !» a-t-il persisté, en confiant que cela ne lui faisait pas peur, qu’il a porté plainte et qu’il a appelé le ministère de l’Intérieur pour identifier les auteurs des menaces. «Il y a déjà une piste, c’est très facile à trouver, parce que ces gens-là qui insultent gratuitement sous couvert d’anonymat, il faut qu’ils sachent, quand même, que l’impunité, c’est fini ; je ne vais pas laisser passer ça, c’est inadmissible, c’est intolérable ; il faut qu’on lève l’anonymat sur ces réseaux sociaux de m…», a conclu l’animateur, agacé.

N. D.

"TRISTE"

«Nous essayons de vivre ensemble pendant qu’eux veulent diviser, le parti de Jean Messiha veut diviser".

«Moi, je suis un homme de divertissement, je prône la bienveillance, je prône la tolérance»,

"M. Bernard Montiel"

Vous avez le soutien de toute l'Algérie, de l'Afrique, de l'Europe et du Monde entier MERCI POUR VOTRE CLAIRVOYANCE!.

Jean Messiha, connu pour sa haine viscérale envers l’Algérie et les Algériens.

"Jean Messiha cette phrase risque da lui faire un AVC!".

L’ex-ministre n’a pas manqué de rappeler que « le peuple français consulté par referendum en 1962 a approuvé à 90,8 % « l’indépendance de l’Algérie et la coopération avec la France» ».