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La réalité et le virtuel

Publié le 26/05/2021
La réalité et le virtuel
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La réalité et le virtuel

par Abdou BENABBOU


Il est aisé de conjuguer le verbe falloir à tous les temps et il est encore plus facile de construire des châteaux en Espagne. Une flopée de prétendus doctes s'accapare le territoire des conjugaisons pour s'aventurer à livrer des leçons en vrac en mettant en avant des égos aériens dont la finalité a un caractère évanescent. Rien n'est plus gratuit que de suggérer ou d'imposer des théories virtuelles et des architectures langagières sans tenir compte de la réalité du terrain et des vérités concrètes de leur société en occultant par quoi et comment elle a été orientée et guidée.

La sincérité des exposés n'est souvent pas à mettre en cause mais elle n'a d'intérêt que l'ameublement inefficace des parterres politiciens pour que des bras de fer tendent vers l'inopérant.

L'Algérie est à reconstruire. Ceux qui se sont engagés aux avant-postes de cette colossale entreprise ne sont pas face à une œuvre de tout repos. L'Histoire récente du pays a été caractérisée par des entorses indélébiles rendant sa marche boiteuse et parfois clownesque chaque décennie. Mais nul ni quiconque ne peut affirmer que les recettes politiques et sociales engagées à l'indépendance étaient éloignées des espoirs et des attentes de la majorité d'un peuple mortellement usé par la marche pieds nus. Ce qui est certain est que la responsabilité de mener le pays à bon port a été livrée à un arrivisme dont le seul souci était d'effacer sans distinction tout ce qui restait d'utile et de profitable de la colonisation. Garder les acteurs algériens qui ont pu soutirer expérience et savoir-faire des colons dans les administrations et dans le secteur productif s'est figé en blasphème. La poussée hors de vue et hors champ des compétences humaines était devenue une règle intangible par la force d'un intégrisme pervers.

On a vu par exemple comment des ténors avérés des barreaux baragouiner des plaidoiries décousues et maladroites dès lors qu'il leur avait été imposé la dictature de la locution.

Cette locution forcenée, gravée sans stratégie soignée et engagée sans intelligente précaution parce que voulue délibérément comme nerf principal d'une souveraineté primaire, n'était en vérité qu'une arme pour asseoir un pouvoir. Le progrès et l'essor du pays ne pouvait être que virtuel.

L'inexpérience des hommes a fait fléchir différentes grandes et véritables institutions et ainsi, encore à titre d'exemple, les chemins de fer, la poste comme le reste des socles distinctifs et les meilleurs apparats du pays ont perdu leur efficacité et leur superbe.

Les doctes d'aujourd'hui et ceux qui délivrent à tour de bras des cartes de visite de savants semblent suivre l'itinéraire d'avant.

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