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Poursuivis pour corruption Dix-neuf anciens ministres en attente de jugement

Publié le 12/06/2021
Poursuivis pour corruption Dix-neuf anciens ministres en attente de jugement
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La série des procès impliquant des membres des gouvernements ayant servi durant l’époque de Abdelaziz Bouteflika est loin d’être achevée. Dix-huit anciens ministres sont actuellement en attente de jugement.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - La liste est longue, très longue même puisque chacun de ces ex-ministres sera jugé avec plusieurs personnes ayant là aussi occupé des fonctions importantes au sein de l’État, de ses institutions, structures administratives ou entreprises stratégiques telles que la Sonatrach, par exemple, où pas moins de trois P-dg se retrouvent poursuivis par la justice dans des affaires sensibles.
Ces anciens ministres, impliqués dans des dossiers de corruption ou poursuivis pour des actes relevant de la gestion de certains évènements importants ou affaires liées aux oligarques détenus, ont cependant actuellement des statuts différents. Alors que douze d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, quatre continuent à bénéficier de leur liberté après avoir été placés sous contrôle judiciaire tandis que deux autres sont considérés comme étant en fuite.
Dans ce dernier cas, il s’agit de Chakib Khelil, ancien ministre de l’énergie, mais aussi de Mohamed Bedjaoui, ancien ministre des Affaires étrangères (établi en France) et qui n’a pas répondu aux différentes convocations que lui a adressées la justice algérienne pour l’écouter dans l’affaire Saipem ENI. Tous deux seront jugés par défaut, un statut qui implique généralement la prononciation systématique de la peine la plus lourde prévue.
À noter que Abdesslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie, également en fuite à l’étranger, ne figure pas dans la présente liste.
Les ex-ministres qui se trouvent sous contrôle judiciaire seront, eux, jugés de la même manière que ceux qui sont incarcérés. Il s’agit de Temmar Abdelwahid, ancien ministre de l’Habitat, poursuivi pour des faits liés à sa gestion en qualité d’ancien wali de Mostaganem, Necib Hocine, ex-ministre des Ressources en eau, Hattab Mohamed, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports et, enfin, Nouri Abdelwahab successivement ministre de l’Agriculture puis du Tourisme. Ce dernier comparaîtra avec dix autres personnes, dont huit anciens ministres dans le dossier de l’homme d’affaires Metidji. Il s’agit de Abdelmalek Sellal, Boudjemaâ Talaï, Abdelghani Zaâlane, Bouazgui Abdelkader, Kadi Abdelkader, Mahdjoub Bedda, Rahiel Mustapha (ex-ministre des Travaux publics et chef de cabinet de Sellal) ainsi que Abdelkader Zoukh, ancien wali d’Alger.
Cette affaire est en cours d’instruction au niveau de la cinquième chambre du pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed. Cette chambre est également en charge des dossiers de quatre ex-ministres en détention en attente de jugement : Tayeb Louh, affaire du bracelet électronique, Khalida Toumi poursuivie pour mauvaise gestion dans l’organisation d’évènements culturels, Hattab Mohamed et Temmar Abdelwahid. Les dossiers des quinze autres anciens ministres qui attendent leur jugement sont, eux, dispatchés entre les première, deuxième, troisième et quatrième chambres du pôle spécialisé.
Les instructions de Houda Feraoun et Djamila Tamazight, respectivement anciennes ministres des Télécommunications et de l’Industrie, se déroulent, elles, au niveau de la quatrième chambre qui semble beaucoup moins chargée en affaires de ce genre que la troisième où se concentrent pas moins de dix dossiers. C’est cette chambre qui est d’ailleurs en charge du dernier dossier révélé à l’opinion publique en matière de corruption, à savoir celui de l’ex-ministre du Tourisme Abdelkader Benmessaoud placé sous mandat de dépôt mercredi dernier pour des faits à caractère criminel. C’est aussi au niveau de cette quatrième chambre que l’on retrouve deux dossiers de l’ancien conseiller et frère de Abdelaziz Bouteflika.
Dans le premier dossier, Saïd Bouteflika est cité aux côtés de Ali Haddad dans l’affaire de la télévision Istimraria qui devait servir d’outil de propagande durant la campagne pour le cinquième mandat.
Dans le second, son nom apparaît aux côtés de huit autres anciens ministres et neuf autres anciennes personnalités citées dans l’affaire des frères Kouninef. En raison de la complexité de l’affaire, le volet contenant les noms des anciennes personnalités (P-dg de la BEA) a été séparé du dossier des frères Kouninef qui ont été, eux, jugés et condamnés à des peines allant de douze à seize ans. La Cour suprême a dernièrement annoncé le rejet du pourvoi en cassation introduit par la défense des concernés rendant ainsi la sentence prononcée en seconde instance définitive. Dans un troisième dossier, le nom de Saïd Bouteflika est cité aux côtés de celui de Ali Haddad et Tayeb Louh.
Le nom de l’ancien ministre de la Justice figure également dans un troisième dossier cité avec Chakib Khelil dans l’affaire de la supression du mandat d’arrêt international qui avait été lancé à l’encontre de l’ancien ministre de l’énergie et des membres de sa famille.
Sont aussi en attente de jugement, Kadi Abdelkader, ministre des Travaux publics, ancien wali de Tipasa, placé sous mandat de dépôt à l’audience dans l’affaire Hamel ; Ouali Abdelkader ministre des Travaux publics puis des Ressources en eau, et Bouterfa Nourredine, ministre de l’Énergie. Leurs dossiers sont fondus dans quarante-trois autres affaires liées à la corruption, actuellement en instruction au niveau du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed.
A. C.
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