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UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L'AURAS

Publié le 16/06/2021
UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L'AURAS
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Basta aux voix synthétiques !

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UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L'AURAS

par Abdou BENABBOU


Pour ces dernières élections législatives anticipées, les votants se sont-ils orientés vers le dicton bien de chez nous qui incite à opter pour la chose habituelle plutôt que pour celle égarée ? Des indices provisoirement chiffrés et des annonces précipitées d'une victoire déjà assurée des partis hier encore fortement décriés semblent indiquer que ceux qui ont voté se sont tenus à un conservatisme de circonstance pour que l'ordre ancien ne soit pas perturbé.

Ils auraient beau gesticuler, vociférer, pester contre un système largement perverti, ils savent qu'il ne suffit pas d'une primaire semence pour que naisse un arbre et donne ses fruits.

Pour peu qu'elle soit confirmée, la finalité des élections est démonstratrice d'un état d'esprit rentier alimenté par le besoin de s'accrocher à une paix sociale basée sur le pourvoi d'acquis très conséquents dont une population formatée pendant des décennies ne peut s'en passer. Cracher sur des logements gratuits et sur tout ce que le pouvoir politique soutient à grands frais et s'orienter vers une normalité universelle pour la gestion d'un pays qui gommerait les lourdes faveurs dont bénéficie la majorité de la société est considéré comme une folie.

C'est probablement autour de cette donnée que les élections se sont jouées. D'avance, il était dit que les jeunes inconnus, frais mais très peu émoulus à l'exercice politique partaient perdants. La culture paysanne algérienne solidement ancrée est toujours circonspecte face aux aventures existentielles et recommande toujours de s'agripper à «un bien réel et tenant valait beaucoup mieux que deux biens demain tu les auras». Ceux qui ont boudé ces dernières élections, malgré tout le respect dû à leurs convictions, n'ont pas tenu compte de cette réalité d'autant que les remèdes que certains d'entre eux proposaient étaient perçus comme des annonces de remue-ménages politiques aux couleurs floues pour un peuple déjà fatigué.

Les échos parvenant de l'infortunée voisine Tunisie, empêtrée dans de profonds remous après une révolution qui semble ratée auront été peut-être des signaux d'alerte pour préserver les chasses gardées.

Rien cependant ne garantira la stabilité tant recherchée. La nature exige toujours le retour à la normalité objective et sensée. La loi du rationnel tranche immanquablement entre la chose habituelle et celle égarée.

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