COVID-19. Augmentation du nombre des patients hospitalisés dans au moins une quarantaine de wilayas en Algérie

Attention, la situation commence à devenir inquiétante dans les hôpitaux algériens en raison d’une augmentation significative des patients hospitalisés dans au moins une quarantaine de wilayas, nous apprend à ce propos le dernier rapport sanitaire de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique relevant officiellement du ministère de la Santé chargé de mener des enquêtes épidémiologiques de terrain sur les épidémies et les maladies qui menacent la santé publique. Ce rapport épidémiologique indique clairement que les nouvelles hospitalisations sont en train d’augmenter dans plusieurs wilayas du pays.

Quarante wilayas ont observé une augmentation du nombre de patients hospitalisés dans les structures de santé, dont sept ont enregistré des taux d’augmentation supérieur à 40,0 %. Ce sont les wilayas d’Illizi, avec un taux d’augmentation de 270,0 % et des moyennes qui passent de 1,4 à 5,3 entre le 29 mai et le 04 juin et entre le 05 et le 11 juin, Béchar (61,0 % ; de 8,4 à 13,6), Naâma (60,6 % ; de 4,7 à 7,6), Saïda (53,5 % ; de 10,1 à 15,6), Biskra (50,7 % ; de 30,1 à 45,4) et Mascara (47,6 % ; de 40,9 à 60,3).

Au niveau national, la moyenne des hospitalisations enregistrée entre le 05 et le 11 juin est de 2 822,0 versus 2 440,3 entre le 29 mai et le 04 juin. Le taux d’augmentation des nouvelles hospitalisations à l’échelle nationale est de 15,6 % entre les deux dernières semaines. « Ce taux était de 34,2 % entre le 22 et le 28 mai et entre le 29 mai et le 04 juin », indique encore l’INSP pour nous expliquer qu’une véritable dynamique épidémique risque de provoquer une forte pression sur les hôpitaux algériens. Il ne faut surtout pas prendre à la légère les mises en garde l’INSP et les autorités sanitaires doivent se préparer à un éventuel pic des hospitalisations au cours de cet été où les rassemblements collectifs sur les plages, places publiques ou les côtes du pays seront des facteurs aggravant la propagation de l’épidémie de la COVID-19.