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Les dossiers économiques agacent Djerad «Nous souffrons de la bureaucratie»

Publié le 21/06/2021
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Les dossiers économiques agacent Djerad

«Nous souffrons de la bureaucratie»

L'Algérie n'a pas échappé au phénomène du «syndrome hollandais» qui lie le déclin des industries manufacturières au développement des exportations de ressources naturelles.

Abdelaziz Djerad, Premier ministre
Abdelaziz Djerad, Premier ministre



Lapalissade. De manière générale, l'économie nationale connaît une faible productivité des moyens de production. Elle souffre de lourdeurs administratives, de carences en termes de gestion, de difficultés d'accès au financement en plus de l'absence d'une vision intersectorielle de long terme cohérente. Le constat, certes amer, est du Premier ministre Abdelaziz Djerad qui s'exprimait sur la situation économique de l'Algérie, dans son mot à l'occasion de la publication du Plan de relance économique 2020-2024. Une économie fortement dépendante des prix internationaux des hydrocarbures qui ont connu une baisse tendancielle depuis le choc de 2014. L'Algérie est un cas typique du mal hollandais. Une économie doublement impactée, ces deux dernières années, par, d'une part, la crise politique qu'a traversée en 2019 le pays, et, d'autre part, du fait de la crise de Covid-19, note le Premier ministre.
«L'Algérie n'a pas échappé au phénomène du ‘'syndrome hollandais'' qui lie le déclin des industries manufacturières au développement des exportations de ressources naturelles», reconnaît Abdelaziz Djerad qui dénonce le poids écrasant du secteur des hydrocarbures qui «a empêché toute diversification de l'économie, favorisé les importations par rapport aux exportations (hors hydrocarbures) et a fini par limiter le poids du secteur industriel à seulement 6 à 7% du PIB.» Un mal plus qu'un bien. Le poids écrasant du secteur des hydrocarbures a empêché toute diversification de l'économie. De ce fait, l'Algérie devra relever plusieurs défis majeurs dont celui de la diversification économique et celui de l'amélioration du climat des investissements, et réfléchir sur les voies et moyens permettant de mettre sur la bonne voie, dans les meilleurs délais, le processus d'un développement économique national résilient, inclusif et solidaire, préconise le Premier ministre. Un plan assujetti à la mobilisation des ressources financières qui se pose de plus en plus avec acuité en raison de la persistance de la baisse drastique des ressources provenant des hydrocarbures et des effets de la crise sanitaire sur les activités économiques. Pour faire face, Abdelaziz Djerad préconise de puiser dans «la sphère informelle la plus apte à renouer avec l'inclusion financière et économique», tout en estimant que «les partenariats public-privé (PPP), représentant un potentiel prometteur, devraient être une approche à privilégier dans le financement des infrastructures et des services publics».
«Outre les possibilités de mobilisation du financement, les PPP permettraient de tirer profit des capacités d'innovation et de savoir-faire dans la conception, la réalisation, l'exploitation et l'entretien optimal des infrastructures publiques», a-t-il précisé. Une approche tributaire de «la réforme et la modernisation du système bancaire et financier». Au même titre que l'amélioration du «climat des affaires à travers la simplification des procédures pour la création d'entreprises dont les coûts et délais sont trop importants, et l'amélioration de l'accès au foncier, aux crédits et à des services publics de qualité». L'autre réforme a trait, selon ses propos, à l'administration appelée à se moderniser et à lutter contre les pratiques bureaucratiques, grâce aux possibilités offertes par le numérique. Autant de facteurs bloquants, ayant incité le Premier ministère à élaborer un Plan de relance économique à même de relever tous les défis socio-économiques des années à venir. Un plan de relance devant s'appuyer sur une intégration cohérente de tous les aspects des réformes et devant inclure des mécanismes proactifs et efficaces afin de prendre en charge les éventuels effets collatéraux pouvant résulter de ces mesures, notamment sur le pouvoir d'achat des citoyens, souligne Abdelaziz Djerad.
Le renforcement de l'État de droit, des institutions, la concrétisation de l'égalité des chances, l'élaboration des politiques inclusives, l'amélioration du niveau de l'enseignement, ainsi que le renforcement du rôle du secteur privé et de la société civile sont les fondements de ce plan de relance économique, a précisé Abdelaziz Djerad.

Smaïl ROUHA
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