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Face à une recrudescence des contaminations: Un Aïd à haut risque

Publié le 19/07/2021
Face à une recrudescence des contaminations: Un Aïd à haut risque
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Face à une recrudescence des contaminations: Un Aïd à haut risque

par El-Houari Dilmi


L'Aïd al-Adha intervient cette année dans un contexte particulier, marqué par une inquiétante recrudescence des cas de Covid-19 et les prix des moutons qui laissent plus d'un père de famille sur le carreau.

En effet, devant la proximité physique qu'implique cette fête, de nombreux scientifiques s'inquiètent d'une recrudescence des cas de coronavirus, jusqu'à 1.100 cas par jour. Samedi, des spécialistes de santé publique ont tiré la sonnette d'alarme à la veille de la fête du sacrifice. Le chef de service urgences et réanimation au CHU Mustapha Pacha, le Pr Amine Salmi, a mis en garde contre l'inconscience certaines catégories de la société quant à l'importance du vaccin et du respect rigoureux des gestes barrières. Selon le même spécialiste, «la poursuite de la situation épidémiologique sur cette cadence, la non réalisation d'un taux important de population vaccinée et le non respect des gestes barrières pourraient aboutir à des complications plus dangereuses, notamment le manque de lits de réanimation», a-t-il alerté, appelant tous les citoyens à l'impératif de faire preuve de vigilance durant l'Aïd al-Adha et d'éviter les rassemblements et les visites familiales.

Pour sa part, la Commission de la Fatwa qui relève du ministère des Affaires religieuses a mis en avant, samedi, l'impératif respect des mesures préventives, en vue d'empêcher l'augmentation de la propagation du Coronavirus, et ce, en appliquant quelques précautions relatives à la prière de l'Aïd et au sacrifice du mouton. La Commission de la Fatwa a surtout insisté sur les précautions relatives à la prière de l'Aïd : «les mesures accompagnant la prière de Vendredi, doivent être appliquées, dont le respect des horaires d'entrée et de sortie aux mosquées et salles de prière, tout en allégeant la prière de l'Aïd et ses deux prêches, comme c'est le cas pour la prière de vendredi». La Commission a également mis l'accent sur le respect du protocole sanitaire, notamment «en tenant à appliquer la distanciation physique, l'utilisation des masques, la stérilisation des mains, éviter de se saluer avec les mains, l'utilisation des tapis personnels, éviter les regroupements, tout en renforçant les mesures de désinfection, d'hygiène et d'aération dans les mosquées».

Pour les dispositions relatives au sacrifice, la Commission de la Fatwa rappelle que ce rituel «est invalidé si celui qui sacrifie n'est pas en mesure de réunir les conditions sanitaires et chez celui qui craint la transmission de la pathologie, en raison des conditions entourant l'achat et le sacrifice de la bête». Rappelant la règle religieuse permettant le sacrifice collectif (bovin ou camelin) ainsi que la possibilité pour le croyant de dédier le sacrifice à des proches, en l'occurrence parents, enfants, frères et sœurs etc., la commission ministérielle de la Fatwa préconise ces solutions «afin d'éviter les regroupements et les rassemblements favorisant la propagation du virus». Dans le cadre de la prévention toujours, la Commission souligne, en outre, «la possibilité d'effectuer le sacrifice le deuxième, voire le troisième jour de l'Aïd el-Adha», estimant que c'est là un moyen d'éviter les regroupements des croyants lors de l'accomplissement de ce rite. La Commission souligne, enfin, l'obligation du port du masque durant toutes les étapes, de l'achat jusqu'à la fin de l'opération du sacrifice, exhortant les citoyens à éviter les réunions, les visites familiales et les déplacements aux cimetières, et à recourir aux nouveaux moyens de communication pour l'échange des vœux.

Des ovins en abondance contre des prix élevés

Les professionnels de la filière élevage ovin ont affirmé que les prix des bêtes de sacrifice pour l'Aïd El Adha connaissent «une stabilité relative» à la faveur d'une «offre abondante» notamment dans les Hauts-plateaux et les régions steppiques, contrairement aux régions nord du pays où les prix peuvent s'envoler en raison de charges supplémentaires, particulièrement le transport. Dimanche au niveau de certains points de vente à Tiaret, des moutons en abondance étaient proposés à la vente, avec des prix oscillant entre 23.000 et 70.000 DA pour un antenais d'une trentaine de kilogrammes.

Selon les connaisseurs des arcanes du monde agricole, la fermeture des marchés de bétail, l'interdiction de certaines cérémonies ont tous contribué à l'augmentation du nombre des moutons, estimant que ceux tirant le plus grand profit de cette conjoncture exceptionnelle, sont les bouchers qui ont acheté le bétail à «un prix raisonnable, mais n'ont pas répercuté ce prix sur les viandes qu'ils vendent», affirment-ils.

A noter que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a recensé 665 points de vente de moutons sur l'ensemble du territoire national, remplissant les conditions de prévention contre la pandémie de Coronavirus, en plus de l'examen vétérinaire. Ces points de vente sont encadrés par 2.382 vétérinaires et techniciens relevant du secteur public, outre les vétérinaires privés qui participent à l'encadrement à titre individuel, selon la même source.
"Pour diminuer les contaminations"


Il faudra éviter les embrassades.

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