Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Des patients algériens gravement atteints contraints de venir à l’h...
Zone Membre
Publicités

Des patients algériens gravement atteints contraints de venir à l’hôpital avec leurs propres concentrateurs d’

Publié le 22/07/2021
Des patients algériens gravement atteints contraints de venir à l’hôpital avec leurs propres concentrateurs d’oxygène
« Actualité précédente
Oran L'oxygène à tout prix
Actualité suivante »
Edwy Plenel : «Israël m’espionnait pour le compte de l’Etat voyou du Maroc»

Les Commentaires

La 3e vague qui déferle en ce moment sur plusieurs régions en Algérie a provoqué de très fortes perturbations au niveau des hôpitaux algériens. A Alger, face à la pénurie des lits dans les services de réanimation et le manque cruel de l’oxygène médical, les patients gravement atteints sont priés par les soignants de se procurer eux-mêmes des concentrateurs d’oxygène pour pouvoir les prendre en charge et les soigner convenablement.

En effet, à l’hôpital Salim Zemirli d’El-Harrach comme au CHU Nafissa Hammoud (Ex-Parnet) à Hussein Dey, les patients ramènent leurs propres concentrateurs d’oxygène pour pouvoir bénéficier de soins intensifs dispensés par le personnel médical et paramédical de ces établissements publics, a pu confirmer Algérie Part auprès de plusieurs sources hospitalières. Cette tendance s’est imposée depuis plus d’une semaine en raison des ruptures successives en matière d’approvisionnement en oxygène médical. Au niveau de la capitale Alger, comme dans plusieurs grandes wilayas comme Oran, Blida ou Sétif, les équipements médicaux manquent cruellement pour pouvoir appliquer une oxygénothérapie au profit des patients souffrant énormément d’insuffisance respiratoire.

ll faut savoir qu’il existe trois façons de fournir de l’oxygène au patient atteint gravement de COVID-19 : les bouteilles d’oxygène gazeux, les réservoirs d’oxygène liquide et le concentrateur d’oxygène. Le choix se fait en fonction des spécificités du patient, et surtout du débit d’oxygène dont il a besoin.

Malheureusement, en raison du niveau alarmant de l’équipement des hôpitaux publics dans les régions énormément peuplées comme la wilaya d’Alger, les bouteilles ou les réservoirs d’oxygène font l’objet régulièrement notamment depuis le début de ce mois de juillet de pénuries cycliques en raison de la forte demande qui a quintuplé, attestent à Algérie Part plusieurs sources hospitalières, en raison du déferlement de la 3e vague épidémique.

Il faut savoir également que l’oxygène gazeux a pour principal inconvénient d’exiger un renouvellement fréquent des bouteilles alors que k’oxygène liquide est moins contraignant, mais il est réservé aux patients nécessitant de forts débits, supérieurs à 9 l/mn. Le concentrateur d’oxyène est donc adapté aux patients ayant besoin d’un débit plus faible. Il extrait l’oxygène de l’air ambiant. C’est pour cette raison que cet équipement est beaucoup recommandé aux patients atteints par les symptômes les plus graves de COVID-19 par les soignants algériens.

Le concentrateur d’oxygène évite aux soignants et aux patients la contrainte de la fourniture régulière de nouvelles bouteilles ou du remplissage de réservoir. Par ailleurs,
le principe de fonctionnement de ces appareils est simple : ils captent l’air présent autour d’eux et le filtrent de façon à éliminer l’azote. En effet, l’air que nous respirons est constitué à 21% d’oxygène et à 78% d’azote, le reste étant composé d’autres gaz. Le concentrateur va retenir l’azote et ainsi délivrer au patient un air plus fortement dosé en oxygène. Ce dernier n’est jamais pur, sa concentration varie de 87% à 96%.
Pour fonctionner, le concentrateur a besoin uniquement d’électricité et de filtres en bon état. Il doit donc être branché sur le secteur et régulièrement entretenu.

Dans plusieurs hôpitaux algérois, cet équipement est devenu vital pour le patient gravement infecté par le coronavirus COVID-19. Et même s’il n’y pas de lits pour hospitaliser des patients, les couloirs des hôpitaux sont « squattés » et le moindre espace disponible est improvisé comme une « place » pour un patient en quête désespéré de soins intensifs. A El-Harrach, Hussein Dey et d’autres localités de la capitale algérienne, il est devenu très fréquent de constater des patients hospitalisés à même le sol faut de place dans les unités COVID-19. Et cette situation risque de se prolonger durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines si rien n’est fait pour ralentir cette effrayante 3e vague de l’épidémie.

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires