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Annaba. MTH et maladies vectorielles. Haut risque

Publié le 20/06/2007

En ce début de période estivale, les alertes et les appels à la vigilance pour la sauvegarde de la santé publique se multiplient.

Ces appels émanent d’associations civiles et de structures communales dont le service prophylaxie de la commune de Annaba. Elles ont souligné le laisser-aller en matière de santé de la population et de l’environnement ainsi que l’incivisme des citoyens. C’est pourquoi des actions ont été entreprises. Elles visent toutes à cerner les atteintes à l’environnement et surtout à limiter les facteurs de risques grâce à une information et une sensibilisation de la population. Le premier constat établi par un des responsables de ce service est purement et durement exprimé : « Face à l’incivisme, toutes les actions menées pour la préservation de l’environnement direct et indirect du citoyen sont vaines. La prise de conscience sur les dangers liés à la dégradation en matière d’hygiène de la ville tarde à venir. » Le même constat classe Annaba comme ville à hauts risques. Il est également souligné que tous les facteurs d’éclosion de maladies à transmission hydrique (MTH) et d’épidémies sont réunis. Particulièrement en matière de maladies vectorielles, c’est-à-dire transmissibles par piqûres d’insectes ou morsures de rongeurs ou animaux errants et la zoonose. Le deuxième constat porte sur des lacunes qu’il faut impérativement et rapidement combler pour mieux adapter le système de prévention. A ce niveau, les responsables du même service communal interpellent les services de l’hydraulique et de l’assainissement, tout autant que les citoyens appelés à prendre conscience de la gravité de la situation pour mieux cerner l’ampleur de ces lacunes et surtout limiter les facteurs à risques grâce à une information et une sensibilisation en matière d’entretien et de préservation de l’environnement. C’est dans ce cadre qu’a été lancée l’opération entretien des 450 puits recensés dans le périmètre de la commune chef-lieu de wilaya. « Faute d’entretien régulier par leurs utilisateurs, les traitements périodiques des eaux de puits que nous effectuons sont inefficaces. Tout puits déclaré insalubre doit être détruit pour éliminer tout risque de maladie », affirme M. Labidi, cadre de la santé. Cette situation est confirmée par son homologue biologiste du service prophylaxie. Il a estimé que 70% des puits utilisés sont des microgîtes de coléoptères, moustiques et de larves. La prolifération des vides sanitaires de tout temps inondés ou mal entretenus est dénoncée. Elle favorise la multiplication des moustiques. Cette situation est à l’origine de l’échec des opérations de lutte antilarvaire et contre le moustique adulte. A Annaba ville, 1200 vides sanitaires sur les 1500 recensés sont inondés, à l’exemple de ceux de la cité 400 CNEP qui n’ont jamais fait l’objet d’un quelconque entretien ou de curage. Un doigt accusateur est pointé en direction du citoyen dont l’incivisme outrancier est qualifié de cause principale de la dégradation du cadre de vie. La création anarchique de dépotoirs d’ordures ménagères est un autre facteur de prolifération des moustiques et de rongeurs. Pour l’année 2006, la commune d’Annaba a engagé 14 millions de dinars pour les seules opérations de démoustication, huit millions ont été affectés pour ces mêmes opérations au titre de l’année 2007.

El Watan > 20/06/07 > N. Benouaret

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