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Les leçons d'un lamentable échec

Publié le 04/08/2021
Les leçons d'un lamentable échec
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Les leçons d'un lamentable échec

par Abdelkrim Zerzouri


Le sport algérien dans ses petits souliers au JO de Tokyo 2020 ? Avec zéro médaille sur toute la ligne à quatre journées de la fin des jeux, les athlètes algériens n'en finissent pas de subir les déceptions suite à leur disqualification dans les phases éliminatoires, à l'exception d'un seul athlète, en l'occurrence Yasser Mohamed-Tahar Triki, qui a décroché son billet pour la finale de l'épreuve du triple saut, mardi au stade olympique de Tokyo, se classant à la 3e place de la 2e série avec un saut de 17.05. Une médaille n'est pas pour autant acquise dans cette discipline, lors de la finale qui aura lieu le jeudi 5 août, en présence d'au moins trois favoris, le 3e performeur mondial, l'Américain Claye Will (18.14) et le Burkinabé Zango Hugues Fabrice, le détenteur du record mondial de la spécialité en salle (18.07) et le recordman d'Afrique en plein air (17.82), mais il est permis de rêver à ce stade de la compétition.

Le solide espoir de décrocher une médaille est, en vérité, parti avec Makhloufi, champion olympique du 1 500 m en 2012 et vice-champion en 2016, qui a déclaré forfait, en raison d'une blessure au genou, juste avant le départ pour Tokyo. Dès lors, tout le monde savait qu'il n'y aurait plus aucun arbre pour cacher la forêt. On ne pourrait pas se réjouir de cette débâcle du sport algérien à Tokyo, mais cela devrait avoir le mérite d'ouvrir les yeux des responsables, à tous les niveaux, sur le lamentable échec de Tokyo. Le succès aurait eu de nombreux parrains et la défaite resterait orpheline, mais il faudrait définir les responsabilités de tout un chacun dans cette déroute du sport algérien.

Passant du ministère aux ligues nationale et régionales, tous les cadres doivent rendre compte, non pas dans un esprit de chasse à la sorcière mais pour laisser la place à d'autres compétences pour qu'ils mettent en œuvre, rapidement, une stratégie qui permettrait au pays d'avoir la tête haute lors des JO de Paris, en 2024, qui auront, à n'en pas douter, un effet plus retentissant. Il est indispensable de chercher dès maintenant la graine des futurs champions en donnant un coup de fouet à la compétition locale, en hibernation depuis l'apparition de la pandémie. Une pandémie qui tiendrait un grande place dans les causes qui ont mené à l'échec de nos athlètes à Tokyo, mais on aurait pu, on devrait, pour éviter de parler du passé, maintenir les programmes de préparation des athlètes dans le respect d'un protocole sanitaire adéquat. Et, où en est-on avec la relance du sport scolaire et universitaire ?

Annoncé au mois de novembre 2020 par l'ex- ministre de la Jeunesse et des Sports, l'élaboration d'un plan national pour la relance du sport scolaire et universitaire en coordination avec les ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique devrait se concrétiser dès la prochaine rentrée. En l'absence d'une stratégie d'investissement dans les différents sports autres que le football, au niveau des clubs professionnels, excepté un ou deux parmi eux, le sport scolaire et universitaire reste l'un des moyens les plus sûrs pour la découverte des jeunes talents sportifs qui pourrait assurer la continuité et le renouvellement de l'élite sportive. Ce n'est qu'un exemple pour passer à l'action et éviter, surtout, de trop s'attarder dans le débat stérile.



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