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BOUIRA La pénurie d’eau, l’autre calvaire des populations

Publié le 07/08/2021
BOUIRA La pénurie d’eau, l’autre calvaire des populations
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Depuis le début de l’été, soit vers la fin mai - début juin, beaucoup de communes avaient déjà été lourdement touchées par la pénurie d’eau potable. Les communes situées au nord-ouest, à l’ouest et au sud de la wilaya ; soit toutes celles qui s’alimentaient depuis le barrage de Koudiat Acerdoune, 24 au total, avaient été touchées de plein fouet par l’assèchement de ce barrage qui alimente, sept wilayas du pays, y compris la capitale.
Depuis cette date déjà, des villageois avaient commencé à se manifester devant le siège de la wilaya pour exiger des solutions à cette pénurie récurrente d’eau potable. A l’époque, des responsables de l’ADE et ceux des ressources en eau avaient annoncé en grandes pompes, la réalisation d’une trentaine de forages pour venir au secours de ces populations.
La ville de Lakhdaria qui souffrait comme toutes les autres, a été annoncée par le directeur de l’ADE comme étant la plus chanceuse puisque, une enveloppe financière avait été dégagée et trois puits d’une capacité de 3 000 litres par jour, allaient vite être réhabilités pour alimenter la ville. Cette annonce que nous avons rapportée dans ces colonnes début juin, est malheureusement, et selon les citoyens qui nous ont contactés, toujours au stade de vœux pieux, puisque, jusqu’à présent, aucun puits n’a été réhabilité ni raccordé au niveau du réseau pour apaiser la soif de la population de la ville de Lakhdaria.
Une population qui, rappellent nos interlocuteurs, a été alimentée d’abord avec une rotation de 1 jour sur 2, puis un jour sur trois pour finir actuellement avec une alimentation d’un jour sur quatre. Avec cependant une petite précision à savoir que même cette distribution rationnée n’est pas valable pour tout le monde puisque, les habitants de certains appartements des étages supérieurs des bâtiments ne voient plus l’eau du robinet.
Le même calvaire est vécu à Sour-El-Ghozlane où, d’après les citoyens de la ville, l’eau du robinet n’arrive qu’une fois par semaine en ville alors que pour les villages et les communes de la daïra, cette ration n’est pas garantie.
Là aussi, nos interlocuteurs qui rappellent, que l'alimentation se fait à partir de forages, s’offusquent de ce que les forages existants ne soient pas tous opérationnels, en précisant que beaucoup de forages avaient été abandonnés pendant des années et réformés. Un phénomène qui est observé même à Lakhdaria où plusieurs puits qui avaient un bon débit, avaient été abandonnés durant presque une décennie, pour se retrouver aujourd’hui totalement inopérants avec un matériel totalement rouillé et réformé. Dans la région Est de la wilaya, dont les communes, y compris le chef-lieu de wilaya, sont alimentées régulièrement – heureusement – depuis le barrage Tilesdit de Bechloul, certains villages qui ne sont pas raccordés au réseau d’AEP du barrage, souffrent le martyre, et peut-être pire que les villages des autres régions de la wilaya.
En effet, que ce soit à Haizer où le village de Tikboucht est totalement privé d’eau potable pendant plus de 17 jours, ou encore à M’chédallah, où les villages de Thamourth Ouzemmour, Ath Yekhlef et Assif Assemmadh, qui sont alimentés depuis la source «Aïnsar-Averkane» de Saharidj, l'eau est presque inexistante. À Thamourth Ouzemmour, même avec le raccordement de ce village à un forage de la plaine, l’eau se fait toujours rare et même quand celle-ci est disponible, le programme de la distribution laisse à désirer.
Et le comble, c’est que même à Saharidj où existe la fameuse source noire «Ainsar-Averkane» avec un débit en temps de sécheresse qui dépasse les 1 000 litres par seconde, soit 86 000 litres par jour, certains villages de cette commune qui alimente d’autres communes comme M’chédallah et Aghbalou, ne sont alimentés qu’à raison d’une fois par trois jours et encore…
Aujourd’hui, avec la propagation dangereuse du Covid-19 qui touche toutes les franges de la société et toutes les communes, les gens ont, comme on dit, oublié un malheur par un autre, en se concentrant sur… l’oxygène et la manière de se le procurer ou de se procurer des générateurs pour une solution définitive... en recourant à la fameuse solidarité villageoise et même présentement régionale et nationale…
C’est dire qu’en fin de compte, quand nous disions un certain jour que nous avons gagné durant le règne de Bouteflika au moins la bataille de l’eau, nous nous sommes trompés.
C’est que le mensonge et le bâclage finissent toujours par être mis à nu…
Y. Y.




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