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Une nouvelle approche ?

Publié le 06/09/2021
Une nouvelle approche ? par Abdelkrim Zerzouri Quelle nouveauté présente le plan d'action du gouvernement dans son volet relatif à l'intégration des activités commerciales informelles dans le circuit légal ? L'action en elle-même n'a rien d'une nouveauté, car pratiquement tous les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années avaient leurs idées pour éradiquer l'informel, mais tous ont lamentablement échoué dans leur mission.
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Lutte contre le marché informel : le gouvernement algérien table sur des mesures théoriques sans aucune effic

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C'est cet échec qui devrait donner des leçons à l'actuel exécutif pour ne pas buter sur les mêmes obstacles rencontrés sur ce terrain accidenté. On constate, selon le plan en question, qui a été adopté lors du dernier Conseil des ministres, en attendant l'approbation du Parlement, qu'on veut dans ce sens procéder à une évaluation globale de l'étendue des activités informelles dans le secteur économique, qui permettrait de mesurer les pertes fiscales, comme préalable à toute action qui viserait non pas à son élimination pure et dure mais à son intégration dans la sphère légale.

Fera-t-on table rase des données qui existent, déjà, dans ce cadre ? Certainement pas, car les chiffres qui existent dans ce contexte sont crédibles et peuvent constituer une base de travail solide, notamment les estimations de la Banque mondiale, qui évalue à environ 30% la part de l'informel dans l'économie algérienne, alors que la moyenne régionale au Moyen-Orient et en Afrique du Nord n'excède pas 22%.

Mais, le gouvernement compte quand même mettre en place les outils nécessaires pour procéder à cette évaluation, ou l'actualisation des données existantes. On constate dans ce sillage que les évaluations du poids de l'informel dans l'économie algérienne ne manquent pas, sans pour autant arriver à intégrer ses activités dans le circuit légal. A quoi servirait alors tout ce travail ? D'autres actions de ce plan du gouvernement semblent plus intéressantes, à l'enseigne de la création du statut de l'auto-entrepreneur, le soutien à l'emploi des jeunes et à la création de micro-entreprises ainsi que la stabilisation des commerçants à travers la mise en place de mécanismes appropriés de commercialisation comme la libre vente à travers des associations spécialisées. Des mécanismes qui arrangeraient le gouvernement également sur le plan social, en protégeant en quelque sorte les emplois dans ce secteur en cette période de ralentissement de l'activité économique.

Le gouvernement a, ainsi, choisi de ne pas s'attaquer de front à l'économie informelle, pour éviter la grogne sociale qui en découlerait fatalement, sans accepter le fait accompli de ce phénomène, qu'on a décidé de gérer par paliers ?

Le gouvernement ne se départage pas du souci d'intégrer les activités informelles dans le circuit légal, et le soumettre à la fiscalité, surtout, comptant à ce propos renforcer la «fonction de contrôle» à travers le développement de meilleures méthodes et instruments de collecte, de consolidation, de répartition et d'exploitation de l'information fiscale. Des actions à moyen et long terme, dont l'échec ou le succès dépend grandement du rétablissement de la confiance entre administration et administrés.


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