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Salaires des algériens Le pouvoir d’achat chute de 50%

Publié le 12/09/2021
Salaires des algériens Le pouvoir d’achat chute de 50%
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Aujourd’hui, l’Algérien ne peut s’offrir que la moitié de ce qu’il pouvait se payer avec son salaire d’il y a dix ans. Une effarante dégradation de son pouvoir d’achat qui, il faut le souligner, s’en est allée happer doucement mais sûrement le quotidien des bas revenus et de la classe moyenne, si tant est que cette dernière existe encore.
Un constat très parlant a été dressé, il peut évidemment être soumis à quelques réserves, mais ses grandes lignes sont tellement incontestables, que cette étude comparative osée par Mustapha Zebdi, le président de l’Association algérienne de protection et orientation du consommateur (Apoce), résume la situation qu’endurent les salariés depuis des années maintenant, d’une part, et apporte de l’eau au moulin des organisations syndicales, du secteur de l’éducation notamment, qui rivalisent depuis quelque temps en études et autres exercices traitant, et du salaire national minimum garanti (SNMG), et de la revalorisation des salaires des travailleurs algériens, d’autre part.
La réalité est là, incontestable : les prix à la consommation n’ont pas cessé de progresser depuis une dizaine d’années en raison d’une inflation sournoisement présente, «adossée» à l’hallucinante dégringolade du dinar et ce, au même moment où les salaires des 3 millions de fonctionnaires relevant de la Fonction publique, tout autant que les salariés du secteur économique n’ont pas vu leurs revenus évoluer depuis que, pour se prémunir des révolutions qui secouaient le monde arabe, le pouvoir avait décidé de consentir quelques augmentations salariales au profit des travailleurs algériens. Il y a quelques mois, il était fait état par des experts que 34% des travailleurs algériens étaient menacés de pauvreté. Un état de fait devenu criant, plus particulièrement en ces temps de pandémie qui ont poussé à la hausse les prix à la consommation de pratiquement l’ensemble des produits de première nécessité, même ceux subventionnés. Alors qu’en 2010, une famille de cinq personnes pouvait prétendre à une vie décente avec un salaire moyen de 36 700 dinars, il y a un peu plus de deux ans, ce même revenu devait atteindre les 45 000 dinars pour un quotidien sans gros souci, selon des données fournies à l’époque par des entités pourtant aussi éloignées l’une de l’autre, que peuvent l’être les deux syndicats rivaux que sont l’UGTA et le Snapap. Pour ce qui est de cette année, du moins pour la période allant de janvier à mai, selon les statistiques épisodiques de l’Office national des statistiques (ONS), il résulte une poussée inflationniste plus accrue qu’elle le fut à la fin de l’année dernière. Les prix à la consommation ont, en effet, enregistré une hausse de 5,7% durant les cinq premiers mois de 2021, en comparaison avec ceux pratiqués à la même période en 2020. La raison ? Les salaires étant ce qu’ils sont, les prix des différents groupes de produits, dont ceux des biens alimentaires, ont connu une hausse remarquable (+6,8%). Augmentation des prix venue conséquemment à la dépréciation du taux de change du dinar par rapport aux deux monnaies que sont le dollar américain et l’euro, pour se répercuter sur les prix des biens de consommation importés, autant que ceux des intrants ou de la machinerie destinée à l’appareil de production.
L’étude comparative établie par le président de l’Apoce révèle que les prix moyens pratiqués pour les biens de consommation et des services incontournables ont doublé au cours des dix dernières années, alors que le revenu a stagné, rien que dans la Fonction publique. De la longue liste d’exemples de produits sur laquelle s’est basée l’étude, il est relevé que les prix des pâtes alimentaires ont doublé en passant de 40 DA le paquet de 500 grammes à 75 dinars. Le kilo de couscous a plus que doublé, passant de 80 DA à 170 DA, le quintal de semoule, aujourd’hui cédé à 4 500 DA valait 2 500 DA il y a une dizaine d’années. Idem pour les prix d’une boîte de lait en poudre, passé de 220 DA en 2010 à 350 DA en 2021, la tomate industrielle de 500 grammes qui atteint les 250 DA, alors qu’elle coûtait 160 DA.
Quant aux prix des viandes, le prix moyen d’un kilo de poulet était de moins de 250 DA en 2010, alors qu’aujourd’hui, il dépasse souvent les 350 DA.
La sardine, quant à elle, a vu son prix passer de 250 DA le kg en 2010 à une moyenne de 500-700 DA actuellement, avec des prix records, il y a quelques semaines, de 1 000 DA puis 1 500 DA.
Ainsi, le fonctionnaire dont le salaire est par exemple de 3 millions de centimes, il n’est en fait payé que 1,5 million de centimes, a conclu Mustapha Zebdi, comme pour corroborer la caricature qui dit qu’en Algérie, à la longue, exit la classe moyenne ! Il ne reste plus que des riches et des pauvres.
Azedine Maktour
Aujourd’hui, l’Algérien ne peut s’offrir que la moitié de ce qu’il pouvait se payer avec son salaire d’il y a dix ans.

Une effarante dégradation de son pouvoir d’achat qui, il faut le souligner, s’en est allée happer doucement mais sûrement le quotidien des bas revenus et de la classe moyenne, si tant est que cette dernière existe encore.

Un constat très parlant a été dressé, il peut évidemment être soumis à quelques réserves, mais ses grandes lignes sont tellement incontestables, que cette étude comparative osée par Mustapha Zebdi, le président de l’Association algérienne de protection et orientation du consommateur (Apoce), résume la situation qu’endurent les salariés depuis des années maintenant, d’une part, et apporte de l’eau au moulin des organisations syndicales, du secteur de l’éducation notamment, qui rivalisent depuis quelque temps en études et autres exercices traitant, et du salaire national minimum garanti (SNMG), et de la revalorisation des salaires des travailleurs algériens, d’autre part.

La réalité est là, incontestable : les prix à la consommation n’ont pas cessé de progresser depuis une dizaine d’années en raison d’une inflation sournoisement présente, «adossée» à l’hallucinante dégringolade du dinar et ce, au même moment où les salaires des 3 millions de fonctionnaires relevant de la Fonction publique, tout autant que les salariés du secteur économique n’ont pas vu leurs revenus évoluer depuis que, pour se prémunir des révolutions qui secouaient le monde arabe, le pouvoir avait décidé de consentir quelques augmentations salariales au profit des travailleurs algériens.

Il y a quelques mois, il était fait état par des experts que 34% des travailleurs algériens étaient menacés de pauvreté.

Un état de fait devenu criant, plus particulièrement en ces temps de pandémie qui ont poussé à la hausse les prix à la consommation de pratiquement l’ensemble des produits de première nécessité, même ceux subventionnés.

Alors qu’en 2010, une famille de cinq personnes pouvait prétendre à une vie décente avec un salaire moyen de 36 700 dinars, il y a un peu plus de deux ans, ce même revenu devait atteindre les 45 000 dinars pour un quotidien sans gros souci, selon des données fournies à l’époque par des entités pourtant aussi éloignées l’une de l’autre, que peuvent l’être les deux syndicats rivaux que sont l’UGTA et le Snapap.

Pour ce qui est de cette année, du moins pour la période allant de janvier à mai, selon les statistiques épisodiques de l’Office national des statistiques (ONS), il résulte une poussée inflationniste plus accrue qu’elle le fut à la fin de l’année dernière.

Les prix à la consommation ont, en effet, enregistré une hausse de 5,7% durant les cinq premiers mois de 2021, en comparaison avec ceux pratiqués à la même période en 2020.

La raison ? Les salaires étant ce qu’ils sont, les prix des différents groupes de produits, dont ceux des biens alimentaires, ont connu une hausse remarquable (+6,8%).

Augmentation des prix venue conséquemment à la dépréciation du taux de change du dinar par rapport aux deux monnaies que sont le dollar américain et l’euro, pour se répercuter sur les prix des biens de consommation importés, autant que ceux des intrants ou de la machinerie destinée à l’appareil de production.

L’étude comparative établie par le président de l’Apoce révèle que les prix moyens pratiqués pour les biens de consommation et des services incontournables ont doublé au cours des dix dernières années, alors que le revenu a stagné, rien que dans la Fonction publique.

De la longue liste d’exemples de produits sur laquelle s’est basée l’étude, il est relevé que les prix des pâtes alimentaires ont doublé en passant de 40 DA le paquet de 500 grammes à 75 dinars.

Le kilo de couscous a plus que doublé, passant de 80 DA à 170 DA, le quintal de semoule, aujourd’hui cédé à 4 500 DA valait 2 500 DA il y a une dizaine d’années.

Idem pour les prix d’une boîte de lait en poudre, passé de 220 DA en 2010 à 350 DA en 2021, la tomate industrielle de 500 grammes qui atteint les 250 DA, alors qu’elle coûtait 160 DA.

Quant aux prix des viandes, le prix moyen d’un kilo de poulet était de moins de 250 DA en 2010, alors qu’aujourd’hui, il dépasse souvent les 350 DA.

La sardine, quant à elle, a vu son prix passer de 250 DA le kg en 2010 à une moyenne de 500-700 DA actuellement, avec des prix records, il y a quelques semaines, de 1 000 DA puis 1 500 DA.

Ainsi, le fonctionnaire dont le salaire est par exemple de 3 millions de centimes, il n’est en fait payé que 1,5 million de centimes, a conclu Mustapha Zebdi, comme pour corroborer la caricature qui dit qu’en Algérie, à la longue, exit la classe moyenne ! Il ne reste plus que des riches et des pauvres.
Azedine Maktour
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