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La rente empoisonnée

Publié le 20/10/2021
La rente empoisonnée «Bla bla...pour sortir de l'indépendance pétrolière.» C'est la phrase ressassée des milliers de fois par le passé et jamais appliquées dans la réalité... Les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays, durant ces 20 dernières années, ont été tous incapables de formuler la moindre alternative au tout-pétrole et imaginer un vrai modèle de développement. Produit le plus vendu au monde, qui a rapporté à l'Algérie plus de 800 milliards de dollars depuis l'année 2000, l'or noir n'a point engendré la prospérité attendue. Au lieu d'être une bénédiction, le pétrole a failli être une catastrophe ou presque. Le paradoxe est que l'Algérie n'est pas le seul pays pétrolier, dont le sous- sol regorge de richesses minières, à subir une pareille situation. Les exemples sont légion, comme le montre l'écrasante majorité des pays exportateurs de pétrole, jusqu'à nous poser la question de savoir si cette rente n'est pas empoisonnée. Et si l'on ajoute à cela, des dirigeants politiques corrompus, comme on l'a vécu en Algérie, on n'est pas très loin de la catastrophe. Les pays qui ont su éviter cette «malédiction» de la rente pétrolière sont très rares. La Norvège est l'exemple type de pays qui a su préserver ses recettes pétrolières dans un Fonds souverain, c'est d'ailleurs le plus consistant au monde, actuellement. Il y a aussi le Chili dont la Banque centrale gère les royalties tirées des mines de cuivre gérées par les étrangers. On peut rajouter la Malaisie qui s'est «libérée» de sa dépendance au caoutchouc et enfin le Botswana qui gère bien sa rente du diamant. Dans le reste des pays, surtout pétroliers, les dirigeants et populations régulent leurs battements cardiaques, en fonction de la fluctuation des prix du baril. On se prépare à des dépenses frénétiques à la faveur de la hausse des prix du baril et on se serre la ceinture dès l'amorce du déclin. Comment peut-on espérer une quelconque perspective économique et sociale à un pays placé dans ce mouvement pendulaire. Il faut bien que le pendule s'arrête un jour! L'on se demande alors, si le bonheur peut exister sans pétrole. Le peuple algérien aurait-il été plus heureux sans le pétrole? A propos, combien d'Algériens ont-ils réellement vu le pétrole grâce à qui ils vivent? Il est quand même étrange de constater qu'il n'existe pas de musée du pétrole en Algérie. Il n' y a même pas de revue ou d'émission de télévision digne de ce nom qui nous restituerait la réalité de cette ressource pour nous expliquer d'où vient-elle? Comment- est-elle extraite? Par qui? Dans quelles conditions et surtout quelles sont ses perspectives dans notre pays? C'est un désert vierge, Sonatrach de Hakkar doit s'y mettre.
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Les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays, durant ces 20 dernières années, ont été tous incapables de formuler la moindre alternative au tout-pétrole et imaginer un vrai modèle de développement.
Produit le plus vendu au monde, qui a rapporté à l'Algérie plus de 800 milliards de dollars depuis l'année 2000, l'or noir n'a point engendré la prospérité attendue.
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