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SEULS 13 000 SUR 50 000 EXERCENT ENCORE DANS LE PUBLIC Inquiétante hémorragie de médecins spécialistes

Publié le 31/10/2021
SEULS 13 000 SUR 50 000 EXERCENT ENCORE DANS LE PUBLIC Inquiétante hémorragie de médecins spécialistes
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SEULS 13 000 SUR 50 000 EXERCENT ENCORE DANS LE PUBLIC
Inquiétante hémorragie de médecins spécialistes
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Publié par Nawal Imès
le 31.10.2021 , 11h00
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Sur les 50 000 médecins spécialistes formés en vingt ans, seuls 14 000 sont toujours en fonction au niveau du secteur public. Environ 13 000 d’entre eux ont choisi de s’installer dans des cabinets tandis que le reste a tout simplement choisi d’exercer sous d’autres cieux. Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) pointe du doigt la responsabilité des pouvoirs publics dans ce qu’il qualifie de véritable hémorragie. Il l’explique par les nombreuses discriminations dont est victime le corps des spécialistes, qu’il s’agisse du service civil ou des dispositions du statut particulier.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Plus rien ne semble arrêter l’hémorragie dans le corps des médecins spécialistes. Ils sont de plus en plus nombreux à choisir de quitter le secteur public, soit pour s’installer dans le privé soit de prendre la destination de pays offrant des conditions attractives.
Le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), affirme que depuis d’une vingtaine d’années, 50 000 médecins spécialistes avaient été formés. Seuls 14 000 sont restés dans le secteur public, majoritairement jeunes, alors que environ 13 000 d’entre eux ont choisi le privé pendant que le reste est tout simplement parti sous d’autres cieux. Conséquence directe : un grand déficit de spécialistes qui, pourtant, effectuent 85% du travail.
Le ministère de la Santé est responsable de cette hémorragie, assure le Dr Yousfi. Il explique, en effet, cette fuite massive par la situation du médecin spécialiste qui n’a fait que se dégrader au fil des années.
C’est, en effet, le seul corps concerné par le service civil pour lequel le syndicat avait déjà proposé des alternatives depuis des années, assure le Dr Yousfi qui ajoute qu’il n’y avait pas de statut particulier plus discriminatoire que celui des spécialistes, et que le premier des encouragements, c’est de réviser les clauses du statut particulier qui sont injustes, sans compter l’inégalité devant l’impôt et les primes d’intéressement qui sont pourtant mentionnées dans les statuts et qui ne sont pas versées.
Pour le Dr Yousfi, il est urgent de réhabiliter le spécialiste, assurant que la prise en charge des spécialistes se faisait mieux quand le ministre n’est pas médecin, ajoutant qu’actuellement, les spécialistes se sentaient étrangers au niveau du ministère de tutelle, en dépit des quatre récentes réunions qui se sont soldées par un constat d’échec. Au-delà de la situation des praticiens spécialistes, le SNPSSP tire la sonnette d’alarme sur la dégradation du secteur de la santé. Son président, qui animait hier une conférence de presse, estime que le diagnostic du système de santé est déjà établi : il est tout simplement malade, dit-il, avec de gros problèmes de gestion notamment des ressources humaine, en l’absence de volonté politique de prendre en charge le système de santé avant le Conseil des ministres consacré au secteur de la santé. Mais, regrette-t-il, les directives n’ont pas été appliquées. Partant de ce constat, le SNPSSP, tout comme d’autres syndicats réunis sous la houlette de l’intersyndicale de la santé, avaient décidé de boycotter les assises de la santé, estimant que le diagnostic avait déjà été établi en 2014, sans compter qu’il existe une loi de la santé qui attend des textes d’application, en plus du projet élaboré par l’ancien secrétaire d’État à la réforme du système de santé qui a été validé par le Conseil des ministres. Ce qui fera dire au Dr Mohamed Yousfi que tout l’arsenal juridique pour mettre en route la réforme a déjà été élaboré et n’était qu’en attente de textes d’application.
Le temps n’est donc plus au diagnostic, assure le président du SNPSSP, pour qui cela équivaut à de la perte de temps. Pour une rapide prise en charge des revendications des spécialistes et la mise en œuvre rapide de la réforme, le président du SNPSSP en appelle à l’intervention du président de la République, « avant qu’il ne soit trop tard ».
Le conseil national du SNPSSP sera incessamment convoqué en session extraordinaire pour discuter des dossiers en suspens.
N. I.
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