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Les nouvelles cités à Annaba : Du neuf à la clochardisation

Publié le 24/12/2021
Les nouvelles cités à Annaba : Du neuf à la clochardisation!.
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"Les nouvelles cités à Annaba : Du neuf à la clochardisation"

Par Nabil Chaoui

Les nouvelles cités à Annaba : Du neuf à la clochardisation
La plupart des nouvelles cités, social ou AADL, de la ville d’Annaba se sont clochardisées. Devant les bâtiments récemment attribués, on y voit déjà tout, on sent tout et on se demande qui est responsable de la situation dégradante constatées chaque jour. Pourtant ce n’était pas cette vision au premier jour de l’attribution du logement.

Tout a commencé par cris de joie, youyous, musiques du terroir, un air de fête avec tous ces déménagements à Annaba de milliers de famille tirés de la misère et qui, désormais, bénéficient de logements décents après des années passées dans des baraques et des bidonvilles. Une virée à la cité Dhorban (Pont Blanc), la cité des 600 logements, surnommée Bangladesh, ou les les cités LSP et AADL de Sidi Achour, El Bouni, Sidi Amar, El Hadjar et Chorfa renvoi à cette triste réalité.

Des cités flambant-neuves dotées de toutes les commodités , avec des espaces de détente, des aires de jeu, des allées et des chaussées bien propres sont ainsi mises à la disposition des citoyens qui en profitent pour y vivre décemment et profiter de ce nouveau cadre de vie auquel ils aspiraient tous.

Mais une fois cette euphorie, cet enthousiasme et cette liesse passée, les vieux réflexes reviennent, les comportements habituels reprennent le dessus et apparaissent au grand jour. Très vite le bidonville prend le pas sur la cité moderne qui commence à se ruraliser après deux à trois mois de son occupation par les habitants. Les aires de jeu disparaissent comme par enchantement, balançoires, tourniquets, toboggans et autres installations sont vandalisées, ne demeurent en général que les armatures qui, elles aussi, sont démontées pour être vendues.

L’espace tout entier devient un terrain vague où les enfants jouent de temps en temps puis il se transforme en dépotoir de toutes sortes de déchets et ordures : de la vieille machine à laver, au réfrigérateur usé en passant par les écrans de vieilles télés, les déchets de matériaux de construction et les ordures ménagères.

Du dépotoir on passe à la décharge qui grossit, grossit .. Moustiques, gros rats, chats et chiens se disputent cette pâture qui devient un milieu très favorable à la reproduction de toutes sortes de bestioles.

Maladies de la peau, éruptions cutanées, maladies respiratoires et autres pathologies font leur apparition et se développent occasionnant des dépenses de santé qui grèvent les budgets des familles. Tout autour des immeubles, on dresse une clôture faite de bois et de piquets métalliques avec du fil de fer barbelé auquel on adjoint des plaques de tôle et de plastique. L’espace ainsi délimité est exploité comme jardin potager, plants de tomates, de laitues, d’oignons et d’ail sont disposés en carrés. On y ramène un chien qu’on attache, on monte une petite niche puis on construit un abri pour les poules et on a une petite ferme au bas de son appartement.

A la tombée de la nuit, on a les caquètements des poules, puis ce sont les aboiements des chiens pour finir avec le cri du coq à l’aube. Tout cela bien sûr avec les odeurs qui s’en dégagent et pénètrent jusque dans les appartements créant bien des désagréments aux habitants.

A l’entrée de l’immeuble, des ordures trainent, des sachets en plastique des bouteilles, des cannettes, des mégots, des gobelets et toutes sortes de déchets jetés par les fenêtres et les balcons.


Une euphorie de courte durée

A l’intérieur, les murs sont tapissés de graffitis grossiers qu’on a barrés en partie, la cage d’escalier est dans un sale état et la minuterie a été arrachée, n’en restent plus que les fils qui pendent. Sous les escaliers, le locataire du rez-de-chaussée y dépose tout objet dont il n’ pas besoin et qu’il garde malgré tout espérant qu’il serve à quelque chose plus tard.

Un espace infesté de rats qui y vivent et qui parfois se glissent dans les appartements à la recherche de quelque victuaille. Cette dégradation générale de l’environnement et du cadre de vie est due en premier lieu à l’incivisme des habitants venus de tous horizons et qui se retrouvent tous partageant un espace commun.

Chacun y arrive avec sa propre culture, son « way of life », ses habitudes et veut continuer à vivre comme il l’a toujours fait. Ce qui a donné lieu à cette anarchie qui a transformé les cités modernes en les défigurant ; un melting pot détonnant qui a ruralisé la ville lui donnant une image hybride où se côtoient une modernité toute relative et une bidonvilisation rampante qui tend à s’installer.

"JE RESTE SANS VOIX"
"Une nation sans éducation est un verger garni de fruitiers toxiques" (M.A)
"Le beau, est ce qui paraît abominable aux yeux sans éducation" (E.J.D.G)
"Un homme sans éducation est désavantagé" (M.L)
"Chez nous pour être éduquer, il faut espérer un jour la découverte d'un vaccin auprès de l'institut Louis Pasteur" (M.O.F.Annabi)
Situation problématique dans l’Éducation en Algérie
26 décembre 2020



La rentrée scolaire en Algérie en septembre dernier a été plus que problématique.

Pour bien comprendre, il est important de parler de la situation actuelle de notre école qui verse dans tout sauf dans la modernité et la citoyenneté : une école qui encourage tout sauf les compétences et les savoir-faire ; une école avec des classes surchargées auxquelles s’ajoute « l’énormité » des programmes et des horaires.
A titre d’exemple, les classes techniques maths ont un horaire de 36 à 38 heures par semaine ! Ce qui ne permet pas à l’enfant de s’épanouir et d’exercer des activités culturelles et sportives nécessaires pour son évolution mentale et corporelle.
De plus, les programmes sont loin d’être attractifs pour l’enfant. Nous sommes loin du « savoir être et vivre » selon les directives de l’UNESCO.

Les établissements sont dans une situation alarmante. L’austérité imposée par le gouvernement n’arrange rien. La nouvelle génération d’enseignant·es doit faire face au manque de formation criant sur le plan pédagogique. Ce problème est d’ailleurs la cause de nombreux conflits qui apparaissent chaque année dans les établissements scolaires. Notre système, gangrené par la corruption, est ce que l’on nomme une « Médiocratie ». Il tue toute créativité chez les fonctionnaires.

La seule et unique alternative pour remédier à cette situation catastrophique qui deviendra bientôt chaotique, c’est bien de se mettre autour d’une table et de rouvrir les discussions autour du statut pour essayer de sauver ce qui reste car actuellement celui-ci ne permet pas l’émergence de compétences et freine l’évolution de l’esprit créatif.

Vous ne serez pas surpris par le fait que le Covid n’arrange en rien la situation de l’école en Algérie.

Le protocole pédagogique exceptionnel adopté pour l’année scolaire 2020-2021 dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus, a été récemment modifié. Le ministère de l’Éducation nationale a donc procédé à l’allègement du programme scolaire et du volume horaire. Un allègement qui demeure « insuffisant ». Après la répartition des classes d’élèves en deux groupes et le passage d’une séance de cours d’une heure à 45 minutes, une nouvelle organisation pédagogique vient d’être mise en place. Les programmes scolaires ont été allégés davantage et le volume horaire également. « Il s’avère que le rythme de travail adopté au départ a été pénible à supporter pour les élèves, les enseignants et tout le corps administratif. Après des protestations dans certaines wilayas (régions administratives), le ministère de l’Éducation nationale a décidé de réduire le volume horaire et le nombre de séances hebdomadaires ».

Le recours au système de groupes et le manque de salles de cours ont contraint certains établissements scolaires à travailler les samedis. Problème : le transport est interdit durant le week-end.

Nous interpellons la tutelle pour revoir une nouvelle fois, le volume horaire des matières et à l’alléger au maximum. Mieux vaut sauver l’année scolaire avec un « minimum » que de fermer les établissements. La crise sanitaire du Covid 19 a dévoilé toutes les failles du système éducatif qui nécessite une refonte que nous revendiquons depuis des années. Il faut donc revoir les programmes qui sont actuellement trop chargés, revoir les volumes horaires, les rythmes scolaires, et même les périodes des vacances.

Nabil Ferguenis, Conseiller principal d’éducation dans un collège à Béjaïa Chargé de communication au STE (Syndicat des travailleurs de l’Éducation)

L’Algérie connaît aussi la division syndicale puisqu’elle compte 23 organisations dans le champ de l’Éducation. Le STE est affilié à l’Internationale de l’Éducation.
Pour bien comprendre, il est important de parler de la situation actuelle de notre école qui verse dans tout sauf dans la modernité et la citoyenneté : une école qui encourage tout sauf les compétences et les savoir-faire ; une école avec des classes surchargées auxquelles s’ajoute « l’énormité » des programmes et des horaires.
A titre d’exemple, les classes techniques maths ont un horaire de 36 à 38 heures par semaine ! Ce qui ne permet pas à l’enfant de s’épanouir et d’exercer des activités culturelles et sportives nécessaires pour son évolution mentale et corporelle.
De plus, les programmes sont loin d’être attractifs pour l’enfant. Nous sommes loin du « savoir être et vivre » selon les directives de l’UNESCO.
Les établissements sont dans une situation alarmante. L’austérité imposée par le gouvernement n’arrange rien. La nouvelle génération d’enseignant·es doit faire face au manque de formation criant sur le plan pédagogique. Ce problème est d’ailleurs la cause de nombreux conflits qui apparaissent chaque année dans les établissements scolaires. Notre système, gangrené par la corruption, est ce que l’on nomme une « Médiocratie ». Il tue toute créativité chez les fonctionnaires.
La seule et unique alternative pour remédier à cette situation catastrophique qui deviendra bientôt chaotique, c’est bien de se mettre autour d’une table et de rouvrir les discussions autour du statut pour essayer de sauver ce qui reste car actuellement celui-ci ne permet pas l’émergence de compétences et freine l’évolution de l’esprit créatif.
Et dire pourtant je peux dire, que je n'ai pas été élevé dans du coton! je suis natif d'Annaba dans le triangle des Bermudes entre La place d'Armes/ la rue Louis Philippe: et Sidi Boumaroine El Chérif l'éducation donnée par nos parents étaient autre chose!.
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