Annaba. Des plages dépotoirs

SAISON ESTIVALE - On ne sait ce qu’il en est du dispositif « Blanche Algérie » cette année mais les 100 agents de nettoiement des plages qui avaient été recrutés l’année dernière, dans ce cadre font cruellement défaut actuellement quand on constate les saletés qui s’accumulent sur le sable alors que la saison estivale n’en est qu’à son début. En effet, les agents de nettoiement de la commune ne s’occupent que des chaussées et les déchets s’accumulant sur les plages en font des dépotoirs.

Pourtant ces plages sont publiques et de ce fait devraient dépendre pour leur nettoiement des services de l’APC. Ce qui ne semble pas le cas comme l’ont dénoncé des citoyens annabis qui se sont insurgés devant cette situation de laisser aller qui peut avoir des conséquences néfastes pour les estivants. D’autre part c’est l’image même de la ville qui va en pâtir avec les visiteurs qui commencent à affluer et qui découvrent des plages couvertes d’immondices.
A l’Hôtel de ville, on ne semble pas être au courant des impératifs d’une saison estivale dans une ville balnéaire comme Annaba et l’on ne semble même pas s’intéresser au développement touristique prôné pourtant dans des discours rarement suivis d’effet. Faut-il encore et toujours attendre que les choses prennent des proportions énormes, qu’elles soient dénoncées et que viennent une injonction de la wilaya pour que les élus du conseil communal prennent enfin conscience, même s’ils sont en fin de mandat qu’ils ont une ville à gérer ? Ont-ils conscience de ce que leur absence d’engagement vaut à cette ville depuis bientôt cinq années ? Au sujet des plages il se pourrait que la gestion de ces espaces publics, dévolue depuis deux ans au secteur du tourisme, soit le motif de ce laisser-aller, ce qui équivaut à une aberration puisque la direction du tourisme ne dispose pas d’agents de nettoiement et que ce travail fait partie prérogatives de l’APC.
Bref, il serait judicieux que le P/APC fasse le tour des plages et se rende compte par lui-même de leur état, comme tout maire qui se respecte, jaloux pour sa ville et qui aimerait que les milliers de visiteurs emportent un souvenir de propreté et de bonne gestion. Est-ce trop demander ?

L'est républicain > 02/07/07 > Ammar Nadir