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Foot et psychédélisme

Publié le 20/01/2022
Foot et psychédélisme par El-Houari Dilmi La défaite inattendue des champions d'Afrique contre une modeste équipe équato-guinéenne a fait pleurer les Algériens. Pas parce qu'ils sont mauvais perdants, mais la chute de très haut fait toujours mal, quel que soit le domaine que l'on investit. Plat de résistance de tous les Algériens, l'aventure des Verts en terre camerounaise suscite des passions qui relèveraient d'un psychédélisme qui dépasse l'entendement. Sorcellerie, roqya, charlatanisme, tout y est pour désarçonner encore plus un public sportif qui veut simplement voir son équipe gagner et rien d'autre. Un délire collectif inexplicable, qui a même poussé la FAF à publier un démenti officiel : «La Fédération algérienne de football (FAF) tient à informer l'opinion sportive qu'à aucun moment elle n'a fait appel à un quelconque exorciste (raki) pour venir au Cameroun afin d'apporter ses services aux joueurs de la sélection nationale». La détresse d'une majorité d'Algériens, qu'ils soient sportifs ou pas, après le faux pas des coéquipiers de Riyad Mahrez cache mal cette sorte d'effet placebo que joue le football dans le moral national. A Dieu ne plaise, une élimination au premier tour aurait l'effet d'un véritable cataclysme. Oui mais que l'on ne veuille pas perdre, la mentalité de looser n'étant pas une nature chez l'Algérien, il serait encore plus salutaire que nous nous inquiétions des autres pertes en série que nous vivons dans bien des domaines de la vie nationale. Que le football, comme sous-espace culturel, agit comme une soupape de sécurité pour évacuer le trop-plein d'énergie négative, chez la frange juvénile notamment, cela ne doit en aucun cas nous détourner de nos déboires au quotidien et notre «seconde nature» de toujours faire porter le chapeau aux autres. Dans le football, comme dans la vie, perdre est une leçon pour corriger ce qui ne va pas, ne marche pas bien. Oui, dans le football, comme dans la vie, l'on ne peut pas avoir que des Picasso quand le pays a surtout besoin de peintre en bâtiment…
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Dans le football, comme dans la vie, perdre est une leçon pour corriger ce qui ne va pas, ne marche pas bien. Oui, dans le football, comme dans la vie, l'on ne peut pas avoir que des Picasso quand le pays a surtout besoin de peintre en bâtiment…
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