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Annaba. Fermeture de la clinique«EL DJAZAÏR» suite

Publié le 02/07/2007

Le personnel observe un sit-in - Suite à la mesure de fermeture de la clinique pour une durée de 30 jours sur décision du ministère de la Santé pour non-conformité de l’exercice médical à la réglementation en vigueur, le personnel a entamé hier matin une journée de protestation, pour, apprendrons-nous sur place, « sensibiliser les pouvoirs publics et l’opinion sur la sévérité de cette sanction »
Le personnel médical demande que les délais octroyés pour la fermeture soient allongés, et ce « pour permettre aux malades déjà hospitalisés et ayant subit des interventions chirurgicales, de bénéficier des soins post opératoires nécessaires à leur rétablissement.» Une semaine avait été accordée à cette clinique afin de lui permettre d’évacuer les malades alors hospitalisés et de revoir son calendrier de rendez-vous vis-à-vis des patients. Pour le personnel paramédical cette décision est un drame.
C’est un mois de chômage technique : »170 familles vivent de cette clinique. Il y a d’autres moyens de sanctions que de mettre des gens à la rue, ne serait-ce que pendant un mois. Le personnel crie au complot et dénonce des manipulations et une concurrence déloyale. Chacun y allant des ses arguments, les praticiens rencontrés disent ne pas comprendre la sévérité de cette décision alors que la clinique fait du bon travail. « La théorie du complot » a également été brandie par le le P-DG d’El-Djazaïr, le Dr Mizi, qui cité par le quotidien Liberté du 1er juillet 2007, accuse “la DSP et l’Ordre des médecins d’être, selon lui, derrière « ce coup ». « On dérange beaucoup de personnes et d’intérêts, et c’est la raison pour laquelle on nous met les bâtons dans les roues ». Dans le même entretien, le Dr Mizi parle de « lacune » et non de faute professionnelle grave, en l’occurrence, «la présence, lors de la lecture des registres des protocoles opératoires, du
nom d’un chirurgien exerçant dans le secteur public et qui m’assistait en tant qu’observateur lors d’une intervention chirurgicale concernant un malade qu’il avait orienté chez moi. » Une version corroboré par des praticiens de la clinique que nous avons rencontré dans la matinée d’hier. Rappelons que cette décision a été prise sur la base d’une enquête effectuée par une commission d’inspection diligentée par le ministère de la Santé. Contacté au téléphone, le président du Conseil de l’ordre des médecins, rappelant que le DR Mizi est également membre du Conseil de l’ordre, s’est dit outré de ces accusations.
Le Pr Ayadi affirme par ailleurs que « quand on est responsable d’une clinique on assume !» « Il n’y a pas de complot. L’inspection est venue d’Alger et non pas de la DSP, et a concerné toutes les cliniques. Certaines ont été verbalisées mais dans ce cas précis c’est trop grave. » Le président du conseil de l’ordre est par ailleurs revenu sur une pratique qu’il dira dénoncer, car contraire à l’éthique ; « Il y a plusieurs médecins qui transfèrent des malades du secteur public vers le privé et les ré hospitalisent ensuite dans le public.»
Pour le personnel d’El Djazaïr, beaucoup établissements privés sont dans la même situation. Il n’y a même des médecins étrangers qui viennent exercer en Algérie, nous dira-t-on, citant nos confères d’E-Chourouk. « Certains viennent de Jordanie, de Tunisie pour opérer chez nous. Sont-ils autorisés à le faire ? » s’interroge un chirurgien de la clinique. Pour tous, cette décision est arbitraire et pénalise les employés de la clinique.
« Nous respectons les lois de la République mais nous estimons que la sanction est disproportionnée.»
Un sentiment unanime d’injustice plane en cette matinée sur la clinique.
Pourtant selon les responsables de la santé de la wilaya, cette décision n’est que la conséquence de la pratique usitée dans cette structure de santé. Interrogé samedi à Alger sur certains cas de dépassements engendrés par les pratiques de certains professionnels de la santé publique, notamment le transfert des malades du secteur public au privé à
des fins lucratives, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, information,rapportée hier, par nos confères du Quotidien d’Oran M. Amar Tou, a prévenu que «des sanctions seront imposées à tous ceux qui se rendent coupables de ces pratiques».

L'est républicain > 02/07/07 > Aly D.

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