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La nouvelle donne impacte le partenariat avec l’Europe La carte gagnante de l’Algérie

Publié le 03/03/2022
La nouvelle donne impacte le partenariat avec l’Europe La carte gagnante de l’Algérie
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La nouvelle donne impacte le partenariat avec l’Europe

La carte gagnante de l’Algérie
L’«aubaine» géostratégique vient à point nommé placer l’Algérie dans une position très favorable dans sa négociation pour amender l’accord d’association avec l’UE.

Le siège de l’Union européenneLe siège de l’Union européenne
Les derniers développements que connaît le marché gazier, fait de l'Algérie un partenaire stratégique pour l'Union européenne. La récente visite du ministre italien des Affaires étrangères témoigne de l'intérêt qu'accorde son pays au gaz algérien. L'Espagne et le Portugal ne tarderont certainement pas à suivre l'exemple italien. Ces trois gros clients de l'Algérie savent qu'ils ont fait le bon choix en renouvelant dans le courant de l'année dernière les contrats de longue durée de fourniture de gaz, passés avec l'Algérie. Mais si ces trois pays peuvent souffler, sachant la crédibilité du pays fournisseur, il reste que la nouvelle donne géostratégique induite par la guerre en Ukraine, impose une remise en ordre d'un partenariat de chacun de ces États avec l'Algérie, histoire de s'assurer de sa solidité. Il devient évident que le calendrier international place notre pays dans la posture du «sauveur» vis- à- vis de l'Europe du Sud, mais pas seulement. Une grande partie du Vieux Continent n'aura bientôt d'autre choix que de prospecter en Algérie le moyen de garantir une sécurité énergétique pérenne.
La Norvège, principal fournisseur de l'Europe n'est pas en mesure de suppléer, seule, au gaz russe. De fait, les consommateurs se tournent vers le Sud et devront le faire avec une vision à long terme. Cela pour dire que le «hasard» du calendrier géostratégique sourit à l'Algérie qui, à travers son positionnement idéal, ses capacités de production installées et ses immenses réserves en gaz de schiste, notamment peut prétendre à un rôle majeur dans la région sur plusieurs décennies.
Il faut savoir qu'il y a à peine quelques mois, les Européens affichaient une assurance presque indécente à l'endroit des pays producteurs, arguant l'abondance de l'offre. Et partant de cet état de fait, ils ont tenté d'imposer à l'Algérie des transactions de court terme sur le marché spot. Une situation qui n'arrange pas un pays producteur, soumis à de gros risques de déficits. Le gaz de schiste américain et le gazoduc russo-germanique, le North-Stream 2, appuyaient l'assurance des Européens. Rappelons que Sonatrach s'est battue pour signer des accords de long terme avec le groupe italien Eni et l'espagnol Repsol.
Le retournement de situation provoqué par la guerre en Ukraine, rend très attractif le gazoduc transsaharien Algérie-Nigeria. Le doublement, voire le triplement des quantités de gaz destinées à l'Europe n'est pas pour déranger les pays consommateurs, bien au contraire. Un gros projet, dont l'Algérie peut donc s'assurer la réalisation dans des délais et des coûts raisonnables. Toujours dans l'énergie, le programme de 15 000 Megawatts d'électricité solaire prend, lui aussi, une dimension stratégique, puisqu'il permet à l'Algérie de dégager des volumes de gaz supplémentaires destinés à l'exportation. Une garantie pour ces clients européens. Pour ces deux projets, Alger est assuré de trouver un soutien indéfectible de la part de ces partenaires, jusqu'aux Allemands, dont la dépendance au gaz russe, en fait le chaînon le plus faible de la nouvelle équation énergétique mondiale. Il est, cependant, entendu que l'Algérie ne se satisfera pas du seul secteur énergétique. Elle a d'autres sérieuses options à faire valoir dans sa coopération avec l'Occident. Dans tous les domaines d'activité, notre pays est en mesure de dicter ses volontés aux Européens, d'autant que dans tous les cas, ça sera du «gagnant-gagnant».
Plus encore, cette «aubaine» géostratégique vient à point nommé placer l'Algérie dans une position très favorable dans sa négociation pour l'amendement de l'accord d'association avec l'UE. Cela en sus des nombreuses commissions intergouvernementales qu'elle partage avec la quasi-totalité des pays européens, aujourd'hui, aussi dépendants du gaz algérien qu'ils ne le sont présentement du gaz russe. Ainsi, le Haut comité intergouvernemental algéro-français, tout comme les commissions mixtes avec l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, prévus dans le courant de cette année, se tiendront dans un contexte nouveau qui donne à l'Algérie un ascendant sur ces partenaires.
De là, à revoir les termes de l'accord d'association Algérie-UE, il n'y a qu'un pas que des observateurs objectifs n'hésitent pas à faire.

Saïd BOUCETTA
02-03-2022
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