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Annaba. cité du 1er mai: misère au quotidien

Publié le 09/07/2007
A quelque 5 km du chef lieu de la daïra d’El Bouni, la cité du 1er mai est une sorte de «dachra» où la misère se conjugue quotidiennement, sous toutes ses formes. En empruntant l’échangeur de la RN 44 qui conduit directement vers la cité, on s’aperçoit très vite que le décor est loin d’être accueillant. Le site est garni d’amas d’ordures, d’eaux usées inondant les rues principales, d’une vingtaine de vaches broutant non l’herbe mais les ordures et évidemment les incontournables chiens errants qui font désormais partie intégrante du décor. De plus, avec l’envolée du mercure en cette période estivale, l’atmosphère devient des plus irrespirables du fait de l’odeur pestilentielle qui se dégage des regards d’égouts débordant à tous les coins de rues. Sans parler des moustiques et les autres insectes vecteurs de maladies potentiellement graves qui trouvent dans cette cité les conditions favorables à leur prolifération.
Les commodités de la vie dans la cité du premier mai ? Non, les citoyens n’en connaissent aucun. Depuis son aménagement en 1980 au profit des employés de l’entreprise ETCA à l’époque, la cité n’a jamais connu d’activités commerciales et pire encore, il a fallu que les quelque 2000 habitants se mobilisent pour qu’ils puissent bénéficier du minimum de services. Il y a un peu plus d’un mois maintenant, une dizaine de citoyens ont cotisé sur leur propre argent pour acheter les matériaux de construction et retaper, eux-mêmes l’unité postale de leur cité.
Aujourd’hui le bureau de poste a été mis en service mais avec un seul employé qui n’assure le service que durant la matinée. Quant au centre de soin de la cité, il ne dispose d’aucun matériel ou d’équipement médical pouvant au moins assurer de simples soins d’urgences. Pas de tensiomètre, pas de thermomètre, pas de compresses, pas d’alcool chirurgical et parfois il y a même absence du médecin. «Quand ma mère a été opérée, il y a un mois, elle devait subir les soins post-opératoires habituels pour sa plaie mais quand on s’est présenté au niveau du centre de soin, le médecin nous a dit qu’il fallait apporter tout le nécessaire. On en a ras le bol de cette situation, on nous promet beaucoup de choses depuis des années maintenant mais rien n’a été fait jusque là », affirme un habitant. « Le centre médical ? A votre place je l’appellerai cimetière. Il ne dispose de rien au point que pour faire une simple injection, il nous faut apporter, un bout de coton et de l’alcool. Pire encore, ce centre qui ne dispose pas d’ambulance, n’est en service que durant la journée, la nuit les habitants peuvent mourir d’un rien en l’absence d’un médecin et d’une ambulance. On a l’impression de vivre à l’âge de la pierre, dans cette cité comparée aux autres communes, tout ça à cause de la négligence des autorités locales, qui ne se souviennent de nous que durant les périodes d’élections»,déclare un autre citoyen de la cité. Loin de la circulation et des regards des officiels, les habitants de cette cité peuvent mourir de tout au grand mépris des autorités
 L'est républicain > 09/07/07 > Nabila Guesmia 
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