Occupant leur bâtisse, à Val Mascort, depuis la période coloniale, trois familles dénommées Baghdadi ont été expulsées, hier, par une décision judiciaire qui leur a été communiquée par un huissier de justice. Les 20 membres que comptent ces trois familles ainsi que leurs effets, meubles et équipements, ont été tous « jetés » à la rue. Des vieux, des vieilles
et des petits enfants, affamés, étaient tous recroquevillés dans un recoin près d’un arbre, fuyant la chaleur torride, c’était une scène pathétique. En effet, c’est à cause du lot de terrain litigieux d’une superficie de 192 mètres carrés, sur lequel est construite leur bâtisse.
Les familles en question réclament la propriété de ce terrain, appartenant selon eux à leur grand-père Baghdadi Mohamed, parmi les 4 hectares qu’il possédait en 1934, selon l’acte de propriété et le bulletin de publication. « Les autorités locales se sont emparées des trois hectares pour utilité publique, en construisant l’autoroute de Val Mascort » indiquent-ils. Puis l’agence foncière a dû acheter les quelque 850 mètres carrés afin de réaliser un projet de logements, la cité « police » en l’occurrence, ajoutentils.
Mais le comble, s’indignent ces familles, c’est que l’ex-directeur de l’agence foncière s’est permis de vendre, sans scrupule, le reste de notre héritage à une grande personnalité de la wilaya.
Malgré des jugements définitifs de la cour de Annaba et de la cour suprême en notre faveur, voilà une décision d’expulsion
prise à notre encontre, crient ces familles. N’ayant pas un autre toit où s’abriter, ces trois familles menacent de barrer l’autoroute, comme leur seule alternative. Toutefois, elles sollicitent l’intervention du wali afin de mettre fin à leur calvaire
L'est républicain > 09/07/07 > Toufik Ouazaa
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