Cadre de vie à Constantine
Les chiens errants sèment la terreur
04 Aoû 2022 Constantine
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Les chiens errants sèment la terreur
Kherrab
À Constantine, les chiens errants sont de retour. Ainsi, les habitants de plusieurs quartiers de la ville ont renoué, bon gré mal gré, avec la menace et la hantise de ces bêtes. Un problème vécu essentiellement pendant la nuit ou tôt le matin, selon des témoignages. À l’origine de cette situation, estime un habitant de la cité Daksi, ces parkings que des jeunes sont appelés à garder à « l’aide », bien sûr, de ces chiens errants. Le recours aux chiens, par ces jeunes, n’est pas nouveau. Ces bêtes nous facilitent effectivement la tâche, reconnait un gardien d’un parking. Selon lui, sa responsabilité dans le cas d’une éventuelle attaque d’un citoyen par ces chiens n’est pas du tout évident, puisque tout le monde est avisé de la présence de ces chiens au niveau du parking. Et si c’était un étranger à la cité qui venait d’être attaqué ? Après un court moment d’hésitation, il déclare en réponse à notre question qu’il ne saurait être pris pour responsable, non plus ! Son argument était : que cet étranger devait se renseigner avant de se déplacer dans le quartier ! Une réponse qui dénote clairement de l’anarchie, qui règne dans nos cités où ces « gardiens » et d’autres délinquants ont réussi à imposer leur loi sur le reste des habitants. Le déplacement à l’intérieur de certains quartiers, affirme un locataire, est malheureusement soumis à la « bénédiction » de ces jeunes gardiens, qu’il faut « solliciter » avant de franchir la porte de son bloc. Dans le cas contraire, le scénario risque d’être fatal. Dans ces conditions invraisemblables, les habitants de ces quartiers à haut risque, faut-il le reconnaitre, sont tenus à rester chez eux, et de ne surtout pas courir le risque de se déplacer en période nocturne. Mais est-ce possible ? Qu’un enfant tombe malade la nuit ou qu’une femme soit prête à accoucher, un fait très fréquent d’ailleurs, sont des choses à prévoir, n’est-ce pas ? Que faire devant un scénario pareil s’interroge notre interlocuteur. De toute manière, le problème de ces gardiens avec leurs chiens n’est que la face cachée de l’iceberg. La prolifération de ce phénomène, faut-il-le rappeler, est également un problème de santé publique, que les services municipaux doivent impérativement prendre en charge. Le cas de la petite Wiam, sauvagement agressée par une meute de chiens dans le plateau d’Ain El bey, il y a quelques années, plane toujours sur les esprits. Faut-il d’autres victimes pour venir ensuite regretter de n’avoir pas réagi à temps ?
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Dans ces conditions invraisemblables, les habitants de ces quartiers à haut risque, faut-il le reconnaitre, sont tenus à rester chez eux, et de ne surtout pas courir le risque de se déplacer en période nocturne. Mais est-ce possible ? Qu’un enfant tombe malade la nuit ou qu’une femme soit prête à accoucher, un fait très fréquent d’ailleurs, sont des choses à prévoir, n’est-ce pas ? Que faire devant un scénario pareil s’interroge notre interlocuteur.