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Annaba. Plus de 100 harraga prennent le large

Publié le 24/07/2007
Décidément, le problème de l’immigration clandestine à partir des plages de Annaba semble être insoluble.  
Chaque semaine, voire chaque jour, le phénomène des harraga, résultat de la malvie et du désespoir, prend de l’ampleur et a atteint, ces derniers jours, des proportions alarmantes.
Ainsi, une nouvelle vague de harraga, plus d’une centaines de jeunes à bord d’une trentaine d’embarcations de pêche, a pris le large, tôt dans la matinée d’hier lundi, aux environs d’une heure du matin, dans une tentative collective de regagner l’autre rive de la Méditerranée, plus précisément l’île de la Sardaigne (Italie), signalent des habitants du quartier côtier de Sidi Salem, dans la daïra d’El-Bouni.
Cette véritable « hidjra mounadhama » -voyage collectif organisé, qui vient nous rappeler celui de la fameuse soirée du 31 décembre 2006, avait eu lieu à partir des plages d’échouage de Juanonville et Sidi Salem, précisent nos sources, révélant, dans ce contexte, que depuis la vague de chaleur qui sévit à Annaba, l’on assiste pratiquement chaque soirée, à des départs des immigrants clandestins.
A qui incombe la faute? Qui est responsable de cette situation catastrophique ? Cette hémorragie ne doit elle pas cesser ? Quel remède apporter ? Faut-il créer une cellule spéciale de lutte contre ce phénomène? Autant de questions qui n’exigent, en fait, qu’une seule réponse et c’est d’ailleurs l’avis de beaucoup d’experts en la
matière: apporter un remède radical à ce mal, à savoir amputer le monstre, qui sont les filières maffieuses spécialisées en la matière, de ses tentacules véritable “pompes aspirantes”, lesquelles causent d’énormes dégâts au sein de la société et particulièrement sa frange juvénile.
Mieux encore, aujourd’hui, on parle de l’existence à Annaba d’un atelier de fabrication d’embarcations au profit des harraga, ainsi que des filières de vente de moteurs et de GPS. Dans ce même propos, l’on signale qu’une enquête approfondie est menée actuellement par les enquêteurs du groupement de la gendarmerie nationale de Annaba auprès des jeunes bénéficiaires de bateaux de pêche dans le cadre de l’ANSEJ.
Certaines sources proches de ces services révèlent à ce propos, que plusieurs d’entre eux ont reconnu avoir vendu illicitement leurs embarcations au profit des « harraga ». Selon les propres aveux de certains candidats à l’immigration illicite arrêtés, chacun d’eux avait versé 60.000 dinars pour l’acquisition du matériel leur permettant de rejoindre l’île de la Sardaigne (Italie).
Par ailleurs, de nombreuses familles annabies d’émigrants clandestins signalent que leurs enfants ayant tenté, durant ces derniers mois, à bord d’embarcations de la mort de rejoindre l’île de la Sardaigne (Italie), auraient été écroués par les services de sécurité tunisiens. En effet, nous apprenons dans ce contexte auprès de ces familles, que plus d’une quarantaine de harraga souffrent, depuis plusieurs mois, dans les prisons tunisiennes.
 Certains parents concernés expliquent, à ce sujet, que leurs enfants, contraints, devant les conditions climatiques défavorables, de rebrousser chemin, ont chaviré accidentellement sur les côtes tunisiennes. Ils ont été arrêtés par les services de sécurité tunisiens, affirment-ils, et depuis, ils pourrissent dans les geôles. Des membres de ces familles, qui croient dur comme fer à cette hypothèse, se sont déplacés à maintes reprises en Tunisie pour prendre des nouvelles de leurs enfants. Mais en vain. Ils affirment dans ce sens “avoir frappé à toutes les portes” sans pour autant trouver un tant soit peu des réponses à leurs préoccupations auprès des autorités tunisiennes.
Mieux encore, ces jeunes harraga auraient été accusés par les autorités tunisiennes de terrorisme, selon leurs familles. A ce propos, certaines sources bien informées, révèlent que “les personnes qui sont arrêtées sans pièces d’identité sur le sol tunisien, tombent automatiquement sous ce même chef d’inculpation”. Du côté du consulat de Tunisie à Annaba, l’on indique, à ce propos, que personne n’est au courant de ce “dossier fictif”.
Plus grave encore, aujourd’hui, et selon toujours des familles de harraga, l’on signale que plus d’une centaine d’aventuriers, tous originaires de Annaba, n’ont pas donné signe de vie depuis leur départ. Pour rappel, 99% des « harraga » arrêtés depuis le mois de janvier dernier grâce aux permanentes opérations planifiées dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, par les éléments du groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de la wilaya de Annaba, sur un total d’environ 200, sont originaires de Annaba.
L'est républicain > 24/07/07 > B. Salah-eddine
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