Annaba. Sint-in des travailleurs d’ALFATUS

EN GRÈVE DEPUIS LE 17 JUIN - Plusieurs centaines de travailleurs, pas la totalité des 570 travailleurs d’Alfatus mais presque, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya de Annaba dès 08 h 30, hier et ne se sont dispersés que vers 10 h. Au moment où s’est terminée l’audience que le chef de cabinet de la wilaya avait accordé à leurs représentants. Ces derniers ont rapporté au chef de cabinet les derniers développements relatifs à la situation de marasme que traverse leur entreprise à la suite du licenciement du président du CP et après plus d’un mois que dure le mouvement de grève, déclenché spontanément suite à cette mesure prise par la direction. Selon ces mêmes représentants, leur rassemblement devant la wilaya n’était pas prévu pour que le wali prenne parti, « nous voulions seulement que le wali en tant que premier responsable de la wilaya communique à qui de droit, en haut lieu ce qui se passe à Alfatus, d’autant que tout un dossier avait déjà été communiqué à la wilaya y compris la copie d’une lettre adressée à la présidence de la République. Notre rassemblement était pacifique pour seulement montrer à l’opinion le degré de notre mobilisation face à la décision de licenciement du président du CP que nous continueront à refuser et à dénoncer. Comme nous avons prévu de poursuivre notre mouvement de grève et aussi le déplacement d’une délégation à Alger prochainement
». Pour rappel, la grève a été déclenché le 17 juin dernier dès l’annonce du licenciement du président du CP et ne s’est pas arrêtée depuis. La direction qui campe sur ses positions a fait appel à la gendarmerie nationale et pour poursuivre l’activité, notamment la livraison de produits finis, à des travailleurs externes à l’unité. Cette unité qui faisait partie du Groupe Sider a, depuis l’année dernière fusionné avec l’unité ANABIB de Ghardaïa pour créer une nouvelles société dénommée ALFAPIPE, spécialisée dans tout ce qui est tubes, conduites et pipelines.
Les deux unités emploient 1850 travailleurs et selon les syndicalistes de Annaba, leurs collègues de Ghardaïa qui ont fait acte de solidarité avec eux, sont depuis quelques jours à l’arrêt au motif du manque de matière première. Comme ils ont fait part de la perte de deux marchés de près de deux milliards de dollars au profit de sociétés chinoise et turque. Aussi l’on ne peut que se demander si ce conflit social qui perdure ne va pas compliquer encore plus une situation économique déjà difficile.
L'est républicain > 25/07/07 > Ammar Nadir