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Annaba. Centre des vieillards de la Plaine Ouest

Publié le 29/07/2007

Les personnes âgées meurent dans la tristesse et l’oubli - Ils sont environ une centaine de pensionnaires au centre des vieillards de la Plaine Ouest à attendre la fin de leurs jours dans la tristesse et la prostration. En effet, s’ils semblent bien entourés en ce qui concerne leur prise en charge matérielle,(grâce notamment au budget de l’Etat, mais aussi aux dons importants provenant des citoyens) comme nous avons pu le constater lors de notre visite d’hier, ils sont livrés à eux-mêmes pour ce qui est de passer leur journée. Nous les avons trouvés dès neuf heures, assis par groupes de deux ou trois sur les bancs du petit jardin du centre, quelques mètres carrés de terre battue, à l’ombre des arbres, silencieux, à ressasser leur amertume.
Aucune activité de groupe, aucun loisir pour ces vieilles personnes, hommes et femmes, pour qui le centre est devenu un véritable mouroir. Bien sûr, il y a la télé, mais à part ça…
Pourtant, cela aurait pu être tout autrement avec un peu d’initiative, de la bonne volonté et la participation des associations caritatives.
Pourquoi ne pas redonner vie à ce bâtiment aseptisé, en organisant des loisirs à la mesure des pensionnaires et selon leurs aptitudes, pour leur faire passer le temps autrement qu’en comptant les minutes et les heures ? « La journée est longue, qu’est-ce qui va nous la faire passer » s’est exclamé un petit vieux aux mains tordues par l’arthrose, à l’air morne. « Depuis une quinzaine, ils ne nous laissent plus sortir pour faire un tour dans le quartier, ils le font
exprès ! » a soupiré un autre, gardant obstinément le regard baissé sur le tapis de feuilles mortes du sol, qui semble n’avoir jamais été balayé.
Une tristesse sans nom envahit les lieux, et qui se communique aux visiteurs. Que faire, où aller ? « Je n’ai pas d’enfants, je suis seul au monde, et tous ici sont comme moi ! » devait
répondre un autre pensionnaire, à notre question.
Du côté de la DAS, « les vieux ne manquent de rien, ils sont emmenés parfois en bus faire des promenades le soir », comme nous l’a affirmé un chef de service, qui a insisté pour nous faire savoir que les pensionnaires du centre sont des personnes « sans ressources et sans aucun lien familial ».
Il devait nous révéler par la suite qu’à plusieurs reprises, la direction de l’action sociale avait refusé d’accepter des personnes âgées que leurs enfants voulaient placer au centre pour se
débarrasser d’elles. « Non seulement le règlement ne le permet pas, mais aussi nos coutumes et notre humanité.
Nous n’accepterons jamais une chose pareille ! » Et d’ajouter des exemples édifiants de personnes aisées, comme ce médecin venu placer son père en déclarant « Ma femme ne peut s’occuper de lui, il lui faut une présence permanente auprès de lui… ». En attendant, les vieux du centre de la Plaine Ouest, assis sur leurs bancs, comptent les heures jusqu’à la prochaine fête de l’aid pour voir arriver ces messieurs dames des associations les bras chargés de cadeaux, qui vont les faire sortir de leur solitude pour un après-midi, leur parler, les faire rire, les faire exister, en somme…
L'est républicain > 29/07/07 > Farida H.

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