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Annaba. « Notre fils est victime d'une cabale »

Publié le 30/07/2007

LES PROCHES DU CHEF DU SWRG D'ANNABA EN GREVE DE LA FAIM - “Nous n’avons pas une autre arme pour défendre notre fils”,  a déclaré Miloud - Benmahammed à propos de la grève de la faim entamée hier à Constantine par près de 30 membres de sa famille. Un dernier recours en signe de protestation contre l’incarcération de Mohamed Samir, son fils cadet, 39 ans, commissaire principal de police et chef de service des renseignements généraux à la Sûreté de Annaba (SWRG), en détention préventive depuis pratiquement quatorze mois, lequel est à leurs yeux innocent. Ce dernier est en grève de la faim depuis dimanche dernier.

Lyas Hallas - Constantine (Le Soir) - A la mi-journée, la tristesse était visible sur les visages des membres de la petite famille de son frère aîné Kamel, habitant un petit appartement au quartier populeux du Bardo. Son épouse et sa belle-mère sont également solidaires. Son fils, 10 ans, était au courant de ce qui se passe. Lui aussi était encore à jeun en ce moment de la journée malgré les mises en garde de ses parents. Dans la maison familiale, un F3 de la cité Nedjma, où résident les parents de Samir, l’atmosphère est plus intense. Sa mère pleurait au point de ne plus pouvoir parler. Sa frangine, mariée, ainsi que son petit frère qui est chez ses parents, 25 ans, chômeur de son état, sont plus sereins. La famille avait appris d’un coup de fil que l’adjoint de Samir, Ahmed Boukhenfouf alias Ouahib, lui aussi accusé dans cette affaire ou cabale, selon leurs termes, en grève de la faim depuis mercredi dernier, a été admis à l’hôpital Errazi de Annaba. Son état de santé s’est gravement dégradé, selon l’un de ses proches. Son père Miloud venait de rentrer du bureau de l’avocate de Samir. Il raconte avec amertume les conditions de la suspension et l’emprisonnement de son fils. Une amertume qui l’a poussé à même de regretter d’avoir bien éduqué ses enfants. “Je regrette d’avoir inculqué à mes enfants l’intégrité et l’honnêteté, sinon, mon fils serait libre maintenant”, a-t-il lancé en précisant qu’il a épuisé toutes les voies de recours possibles pour que justice soit rendue dans cette sombre affaire. Selon ses dires, Samir est victime d’un complot fomenté par les responsables actuels de la Sûreté de wilaya d’Annaba pour avoir mené avec ses lieutenants des investigations ayant trait à des crimes économiques impliquant des officiers supérieurs de la police pour notamment : trafic d’influence. “Mon fils avait filmé des scènes qui immortalisent les dépassements de certains policiers en plus d’autres preuves tangibles dont des documents administratifs. Ils ont tout fait pour le suspendre de ses fonctions parce qu’il les dérange”, a-t-il avancé. Il ajoutera que toutes les demandes introduites auprès de la chambre d’accusation du tribunal d’El-Kala pour sa mise en liberté provisoire, au nombre de trois, ont été rejetées alors que nous avons présenté au juge d’instruction tous les dossiers en sa possession (vidéo, photos, documents…) et ce, en annexe à ces requêtes. Cette instance a renvoyé son dossier par devant le tribunal criminel. Miloud, en faisant référence à son fils détenu, a indiqué que l’ex-juge d’instruction d’El-Kala, qui occupe les fonctions de procureur général à Taher (Jijel), après avoir mis mon fils et son adjoint en prison, lui avait rendu visite dans sa cellule et demandé des excuses que Samir a rejetées. Cela est consigné dans les annales de l’établissement pénitentiaire de Aïn- Khiar dans la wilaya d’El- Tarf”, a-t-il déclaré. Il dira que son service a été complètement démantelé. Tous ses lieutenants ont été, soit suspendus, soit mutés. “Ceux qui ont refusé de faire de faux témoignages contre Samir ont été suspendus. Il s’agit des officiers Saâd Attia et Rabiâ Beldi. Ce dernier travaille actuellement comme plongeur dans un restaurant”, a-t-il déploré. Miloud continue son témoignage en regrettant le fait que son fils Samir exige une commission neutre, présidentielle ou autre de la Gendarmerie nationale, pour enquêter sur son affaire. Il ne fait confiance, selon ses termes, ni à la justice ni à la police. “Je lui ai demandé la veille de sa comparution devant le juge d’instruction s’il est impliqué dans cette affaire et il a répondu non. Il a dit qu’il a fait son travail en son âme et conscience. Mon fils était le plus jeune commissaire principal et major de toutes les promotions dont il a fait partie”, a conclu son père. Et d’ajouter qu’ils ont saisi le président de la République à deux reprises et le DGSN également, mais en vain. Son avocate, Maître Berchache, jointe au téléphone, a précisé que l’instruction a chargé son client des délits de trafic d’influence, faux en écriture publique authentique et de destruction de documents administratifs. Elle a affirmé en outre que le dossier de son client est vide du point de vue juridique et qu’aucune preuve matérielle ne l’incrimine. “Rien n’est en sa défaveur”, a-t-elle dit.
Le soir d'algérie > 29/07/07 > L. H.

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