Annaba. Arcelor-Mittal : les travailleurs en grève

ARCELOR-MITTAL/ APRÈS AVOIR DÉTRUIT 2 POSTES DE GARDE - Près de 300 travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar, ont occupé dans la matinée d’hier, les locaux de la direction générale d’Arcelor-Mittal.
Pour y parvenir, ils n’ont pas hésité à détruire les 02 postes de garde, séparant les ateliers
de l’administration dont ils ont envahi les locaux. Cette action est venue, semble-il, pour protester contre l’isolement des structures techniques et à la suite de la décision de mise à la retraite de quelque 1200 travailleurs à laquelle pourtant a adhéré le syndicat.
D’autant que les candidats à cette retraite devaient bénéficier d’une prime de départ de 60 millions de centimes chacun, proposée par la direction d’Arcelor- Mittal qui avait dégagé une enveloppe globale estimée à 10,8 millions de dollars.
Pourtant les choses ne semblent pas aussi simples si l’on considère que le syndicat a adhéré à l’idée d’Arcelor- Mittal de réduire son personnel et qu’il avait accepté la séparation des structures techniques qui avait eu lieu il y a près d’un mois. Depuis ce moment l’accès aux différents ateliers,notamment des véhicules était réglementé et contrôlé.
 Quoi qu’il en soit, en début de semaine une assemblée générale avait été organisée par le syndicat qui communiqua aux travailleurs qu’il mettait une condition aux départs en retraite, à savoir le recrutement d’un nombre équivalent de travailleurs. Mardi, le syndicat invita par correspondance, le PDG d’Arcelor- Mittal Annaba à une réunion le 05 août prochain pour discuter du protocole d’accord, signé par les deux parties,le 03 juin dernier et dont les termes n’auraient pas été totalement respectés par l’employeur ; ainsi que du dossier des départs en retraite.
 Aussi la surprise fut totale hier, devant les débordements de quelque 250 à 300 travailleurs qui détruisirent, à ras du sol, les deux postes de garde nouvellement installés et envahirent les locaux de la direction générale qu’ils occupèrent en partie alors que le staff dirigeant se cantonnait dans un des bureaux.
 A ce moment, un communiqué du syndicat informa les travailleurs qu’il avait décidé de refuser les nouvelles règles de circulation des véhicules et des personnes à l’intérieur du complexe et qu’il les invitait à revenir à la situation qui prévalait il y a un mois à peu près. Pourtant ce bras de fer semble aussi être motivé par les restrictions émises, depuis peu, par la direction d’Arcelor- Mittal, en matière de subventions. Mais quoi qu’il en soit, ce conflit qui vient d’éclater risque d’accélérer la décision du groupe de se désengager de l’Algérie, une idée qui quoi que l’on dise reste pendante depuis l’entrée de Mittal dans le capital d’Arcelor.
L'est républicain > 02/08/07 > Ammar Nadir