Annaba. Complexe d'El-Hadjar: un mercredi décisif

Tout compte fait la reprise des contacts entre partenaires sociaux, au complexe d'El-Hadjar, ne semble pas avoir donné les résultats escomptés. Les syndicalistes sont restés sur leur faim du fait de l'absence de décisions concrètes et de demandes claires à même de permettre d'instaurer un dialogue quant aux revendications des travailleurs.

 Il s'agit de la libération de plus de 1.200 emplois, par la Direction générale de Mittal Arcelor et d'une revendication pour combler ces emplois par le recrutement de personnels exercant déjà chez des privés sous-traitant au complexe d'El-Hadjar. Pour la direction générale, il n'est pas question de recrutement, a révélé une source proche de cette dernière. «Pour l'instant, il est hors de question pour les patrons de Mittal de procéder à un quelconque recrutement. Leur objectif est justement de diminuer les effectifs et c'est pour cette raison qu'ils ont dégagé un budget conséquent pour stimuler les départs», nous a révélé notre source.

 Et de préciser que la reprise du dialogue s'est faite en présence du directeur de production et du directeur des Ressources humaines, deux Algériens responsables à Mittal Arcelor d'Annaba, auxquels les syndicalistes ont remis une plate-forme, contenant une nouvelle revendication liée aux conditions de travail. Cependant, les responsables algériens ont tenu la réunion en l'absence de M. Kumar PDG de Mittal Arcelor Annaba. «Nous avons remis notre plate-forme et nous allons entamer les négociations prochainement», nous a dit un syndicaliste. Côté direction, une source, qui a voulu garder l'anonymat, a laissé entendre que seul M. Will Smith est habilité à mener et diriger les négociations. Ce dernier qui occupe le poste de directeur des Ressources humaines Afrique-Asie de Mittal Arcelor, arrivera au complexe d'El-Hadjar, demain. Il serait le seul à même de prendre des décisions sur place. Du moins c'est ce qui est espéré par les syndicalistes.

 Côté travailleurs concernés par le départ à la retraite, la tension commence à se faire sentir. «Il y a beaucoup de gens qui veulent profiter de cette manne pour partir en retraite. On ne s'explique pas ce blocage. La décision de la direction générale nous est profitable», a commenté un trvailleur.

 Pour d'autres, la démarche syndicale est logique et serait aussi bénéfique pour beaucoup de monde. Demain sera donc une journée décisive, selon des syndicalistes. «Le devenir du complexe dépendrait des décisions de M. Will Smith», a conclu un syndicaliste proche de l'équipe des négociateurs.

Le quotidien d'oran > 07/08/07 > Hocine Kedadria