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Arcelor Mittal Annaba. Préavis de grève ?

Publié le 14/08/2007

Arcelor Mittal

Les syndicalistes comptent déposer un préavis de grève.

« Qui de la direction générale d’Arcelor Mittal ou du syndicat de l’entreprise fera quoi ? », telle est la question qui, ces derniers jours, fait fureur dans le milieu du monde du travail à Annaba.

Elle intervient à quelques heures de la fin de l’ultimatum avant le dépôt d’un préavis de grève lancé par le syndicat à la direction générale. Du côté du siège du groupe indien de la sidérurgie mondiale basé à Londres, le problème posé en Algérie n’est pas dérangeant. C’est en tous les cas ce qu’a révélé un des membres du département de la communication du groupe leader mondial de l’acier, contacté par téléphone. La même source précise que les revendications avancées par les syndicalistes de l’unité de Annaba ne sont pas négligées, « elles sont prises en charge pour, après étude, trouver des solutions qui puissent satisfaire les deux parties ». Cette déclaration est en quelque sorte un appel au calme à l’adresse des syndicalistes de l’entreprise à El Hadjar. En tentant de décrisper sa relation avec ces derniers, de réduire à peu le procès-verbal de désaccord signé par son représentant à Annaba, le 5 août, à l’issue d’une réunion de négociations, d’afficher un optimisme qui dégage les horizons pour une acceptation des revendications des travailleurs et de limiter la mission à Annaba de ses deux envoyés spéciaux à une simple cellule d’écoute, la direction générale du groupe cherche à se donner du temps. Il devrait lui être compté dès aujourd’hui avec le dépôt d’un préavis de grève, même si Willey Smith, le directeur des ressources humaines pour la zone Afrique/Asie et responsable des mines et des tuberies, un des deux envoyés spéciaux à Annaba, a affirmé être prêt à « s’impliquer personnellement » dans des négociations.

« Pas de compression »

« Le syndicat, fidèle à ses principes, refusera toute compression sous quelque forme que ce soit. Mobilisez-vous autour de vos représentants pour faire échec aux manœuvres douteuses de l’employeur », tout est dit dans ce paragraphe du communiqué émis dimanche par le secrétariat général du syndicat. Pour Smaïn Kouadria, le SG du syndicat par intérim, l’employeur indien veut abuser de libertés nouvelles dans le monde du travail en Algérie pour mieux se prémunir contre leur éventuelle suppression. A l’écoute des convoitises en Algérie du géant mondial de l’acier, notamment avec son projet de réalisation d’un laminoir fil et rond dans la zone franche de Bellara et d’obtenir la concession pour l’exploitation de la mine de Ghar Djebilet, les syndicalistes de Annaba veulent déclencher des mécanismes de mécontetement avec suffisamment d’ampleur pour qu’ils ne puissent pas être enrayés par leur employeur. C’est dans ce sens qu’ils ont mis sur la sellette l’inspecteur du travail qui, selon les termes du communiqué, saisi du différend, n’a pas daigné réunir les deux parties pour tenter la conciliation. En fait, les syndicalistes d’Arcelor Mittal Algérie sont déjà réfractaires à l’attentisme que veulent leur imposer les deux envoyés spéciaux de Londres, présents à Annaba depuis le 9 août. M. Kouadria semble être moins emphatique qu’il ne paraît quand il pronostique en réponse à notre question sur l’avenir des négociations avec l’employeur indien : « Dans quelques jours, les travailleurs d’Arcelor Mittal Algérie auront un autre système de travail que celui qui leur était appliqué précédemment. » Comment se comportera la direction générale ? Répondra-t-elle aux 12 points contenus dans la plateforme de revendications émise par le syndicat le 1er août ? Ce sont là les principales questions qui obnubilent l’esprit de plus de 8000 travailleurs d’Arcelor Mittal Algérie en activité dans plusieurs régions du pays. « Jusque-là et tant que la direction générale a respecté ses engagements, le syndicat a toujours assumé pleinement ses responsabilités en sa qualité de partenaire social. Aujourd’hui, cette DG a changé de cap et de politique. Elle veut opérer un volet social déguisé en affichant au grand jour ses intentions de procéder à une compression des effectifs. Cela explique clairement son refus d’élaborer les organigrammes avant que les travailleurs ne partent à la retraite. Il lui sera ainsi aisé de supprimer les postes de travail libérés », affirment les syndicalistes. La perspective du chambardement à venir a, en tout cas, alerté la centrale syndicale UGTA. Cette dernière serait consciente que dans ce bras de fer syndicat/employeur se joue un énorme pari socioéconomique et également un monumental pari politique.

A. Djabali [EL WATAN - 14-08-2007]
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