Annaba. La satisfaction de Sidi Saïd

Satisfait de la tournure de la situation au complexe sidérurgique Arcelor Mittal Annaba ?

Il serait vraiment difficile de ne pas l’être après plusieurs jours d’incertitude que nous avons vécus de part et d’autre. J’étais vraiment inquiet. Quotidiennement, heure par heure, je suivais l’évolution de la situation et des négociations. Cet accord collectif est le fruit du dialogue et de la concertation. Il intervient après des semaines de récriminations et de désordre, lorsque le syndicat a rejeté la décision de l’employeur de supprimer 1200 postes de travail. Les représentants des travailleurs se sont sentis brusqués par cette décision. Je dois dire que cet accord a une lourde portée symbolique. Il s’agit du premier des grands rendez-vous entre deux partenaires appelés à décider ensemble de ce que devra être leur avenir en commun.

Ce qui nous amène à vous poser la question sur le silence de l’institution que vous dirigez au lendemain des augmentations des prix des produits de large consommation...

Bien que la question mérite d’être posée aux responsables d’autres secteurs, pas plus tard que ce dimanche, l’UGTA a exprimé sa position sur la question. Certains passent leur temps à faire dans la médisance dans le genre fait par la centrale syndicale ces dernières années. Nous avons des arguments chiffrés à faire valoir et des résultats positifs enregistrés depuis l’investiture de Abdelaziz Bouteflika. Ceux-là veulent attiser les feux de la division. Ils ne veulent pas voir une Algérie stable et prospère.

Quels sont les arguments dont vous parlez ?

Sous la gestion éclairée de notre Président, le dialogue et la concertation entamés depuis 1999 sont à l’origine du relèvement du SMIG par trois fois. En septembre 1998, il a atteint 6000 DA, puis au fil des années, 8000, 10 000 et 12 000 DA. Cela a été fait alors que la mondialisation des échanges et de la communication a bouleversé les emplois, malmené l’identité collective et tiraillé le tissu social, au point parfois de le déchirer. Ces résultats ont été suivis par beaucoup d’autres dans le sens des intérêts et du pouvoir d’achat des travailleurs. Ce qui bien sûr déplaît à ceux qui ont constamment semé la discorde et la zizanie.

Nous sommes à quelques jours de la rentrée sociale et les fonctionnaires ne voient toujours pas venir leur statut ?

ça c’est vous qui le dites. Tout est prêt pour le statut de la Fonction publique. Le Président a donné son accord. La convention de branche a été négociée en 2007. Il en a résulté 86 conventions avec une moyenne de 22,5% d’augmentation des salaires. Il y a eu également l’accord dit de retraite. Pas un seul retraité ne touchera désormais moins de 10 000 DA/mois. Il y a également un fonds national de réserve au profit des retraités. Dans les jours qui viennent, il y aura également le pacte national économique et social. Je précise que l’UGTA s’est assigné une nouvelle stratégie de dialogue et de concertation. Je dis aussi que la stabilité sociale amènera le bien-être dans notre pays. C’est ce que nous nous sommes engagés à réaliser.

El watan > 21/08/07 > A. Djabali