Annaba. Chômeurs devant le complexe d'El-Hadjar

Tôt le matin d'hier, le complexe sidérurgique d'El-Hadjar a été assailli, hier dans la matinée, par plusieurs dizaines de jeunes chômeurs. Ils s'étaient rassemblés devant le poste de garde principal de l'usine, mettant en difficulté le service de gardiennage, pour exiger de la direction générale de cette entreprise, leur recrutement. Ce mouvement intervient après l'accord signé, lundi passé, entre le syndicat de l'Entreprise et la direction générale de Mittal Arcelor. Un accord qui annonce le recrutement externe pour le remplacement des 1.200 travailleurs candidats au départ à la retraite.

Les manifestants ont été dispersés par les éléments de la gendarmerie nationale, dans le calme.

«Nous avons passé des tests au niveau de l'usine, depuis mardi dernier. Cela fait plus d'une semaine qu'on attend que les listes des personnes retenues soient communiquées. L'attente commence à se faire trop longue et l'inquiétude s'installe», explique un jeune contestataire. Et un autre d'ajouter: «il n'y a pas de coordination entre le service recrutement de l'usine et le bureau de l'ANEM (ex-Bureau de main-d'oeuvre). La demande concerne 10 emplois et l'ANEM envoie à l'usine plus de 100 personnes. C'est à ce niveau que les faux espoirs se constituent. Nous sommes des centaines de personnes à attendre notre recrutement».

Par ailleurs, des agents recrutés dans le cadre du pré-emploi qui activent à l'usine depuis 2005, soulèvent un autre problème. Ils réclament leur permanisation. «Il y a des gens qui partent à la retraite donc des emplois qui vont être libérés. Pourquoi nous garder dans le cadre du pré-emploi?», s'interrogent les concernés. Le dernier protocole signé prévoit le départ à la retraite de 1.200 personnes, mais pour le remplacement de ces derniers, est prévu un recrutement externe favorisant le pré-emploi.

Plusieurs jeunes venus de Annaba, d'El-Hadjar, de Sidi Amar et d'El-Bouni, s'étaient donc regroupés, hier rappelant le mouvement observé il y a deux années. En effet, un mouvement de protestation a eu lieu et des incidents avaient été signalés notamment à Sidi Amar où toutes les voies d'accès avaient été fermées et des pneus brûlés.

Après avoir été dispersés par la gendarmerie, les contestataires se sont donné le mot par organiser d'autres mouvements de protestation sur les lieux.

Le quotidien d'oran > 23/08/07 > Hocine Kedadria