Annaba. Ramadhan: Après l’éclipse, l’ambiance

La monotonie caractérise les premières nuits de Ramadhan dans la ville de Annaba, connue pourtant pour son animation parfois au top niveau en pareille période de chaque année.

Les rues Ibn Khaldoun, ex-Gambetta, le majestueux cours de la Révolution et les promenades des plages Saint-Cloud et Chapuis, qui ne désemplissaient pas à longueur d’année, sont presque désertées par les familles ou autres badauds après l’heure du f’tour. Le centre-ville où s’exprime le mieux l’animation nocturne faite de va-et-vient entre les boutiques et les magasins et de palabres et discussions dans les cafés, devient tout simplement lugubre après la rupture du jeûne. Soucieux de faire bouger les choses et d’introduire une note de gaieté dans les veillées ramadhanesques, l’office pour la culture et le tourisme de la commune de Annaba vient de mettre au point un programme comportant des soirées et activités artistiques, susceptibles de tirer la ville de sa torpeur et de créer une ambiance au grand bonheur du public. Halim Mokrane et Samir Hanachi, chanteurs connus dans la ville, vont donner le coup d’envoi de ce programme le 23 septembre à une soirée consacrée exclusivement à la chanson malouf, au centre culturel Hachemi Ismaïl. Les fans de la chanson chaâbi seront invités, quant à eux, à suivre une soirée programmée le 24 septembre à la placette publique de la cite Safsaf. Le chanteur de genre moderne, Nasri Layachi, et les Fkiret, très appréciées par la gent féminine annabie, seront au rendez-vous le 26 septembre avec le public au centre culturel Hassen El Hassani. La salle de cinéma Pax,le théâtre régional Azzedine Medjoubi et le palais des arts et de la culture Mohamed Boudiaf vont abriter respectivement une autre soirée de malouf et de la chanson moderne, une « Adhra Annabia », œuvre des troupes et associations Aïssaoua de Annaba, et une rencontre du monologue de la ville de Annaba, avec la participation de deux talentueux comédiens, en l’occurrence Abdou et Bayou. Il convient de noter que ces soirées et activités artistiques coïncident avec la deuxième édition du festival national de la chanson citadine, prévue du 20 au 28 septembre au théâtre Azzedine Medjoubi.

Tawfiq G. [EL WATAN - 18-09-2007]