Ces familles sont localisées en majorité dans les communes de Tréat, Chorfa, Oued El Aneb, Seraïdi et certains quartiers de Sidi-Ammar, Bouni, Derradji-Redjem, Sidi-Salem, Oued Nil et Seroual.
Selon les chiffres annoncés par Mme Saliha Mayouche, directrice de l’Action sociale, elles sont 10 800 familles sans aucun revenu, avec moins de 1 000 DA par mois. 1 450 familles non assurées par la Sécurité sociale et bénéficiant de cartes de soins, 7 325 ayant un revenu de moins de 3 000 DA et 2 945 autres vivant avec le filet social. Le reste figure dans la catégorie des revenus inférieurs au Smig.
Des chiffres effarants rapportés sur la nouvelle carte sociale, confectionnée au début de cette année par le service social. Cette dernière a pu faire ressortir, pour la première fois, à l’issue d’enquêtes menées sur le terrain, à travers toutes les communes, des listes assainies recensant les familles démunies éligibles à l’aide sociale. Des listes desquelles ont été barrés pas moins de 4 400 noms, des “parasites” nullement dans le besoin, parmi lesquels de nombreux commerçants. Dans ce contexte d’assainissement, les nouvelles listes des bénéficiaires de l’aide sociale ont été affichées au niveau des communes, avec un appel aux citoyens pour dénoncer d’éventuels abus, ainsi que les recours. C’est donc à partir de ces cibles que 16 600 couffins contenant des aliments de base seront distribués durant ce Ramadhan, à hauteur de 37 800 000 DA sur le budget de la wilaya et des communes.
Cependant, si cette enveloppe est plus conséquente que celle de l’an dernier, l’aide matérielle est inférieure en raison de l’augmentation des prix intervenue depuis 2006. Pour la directrice de l’Action sociale, cette aide reste très insuffisante, étant donné la cherté de la vie, car même les familles percevant en moyenne 25 000 DA restent dans le besoin. Il faudrait pouvoir prendre en charge même ces familles.
Dans le même contexte, 9 restaurants, placés sous l’égide du Croissant-Rouge, sont sur le terrain pour palier, de leur côté, aux insuffisantes éventuelles, renforcés par quelques bienfaiteurs, soucieux de toucher le plus de personnes possibles qui sont dans le besoin. “Ce sont elles qui doivent bénéficier de la priorité de l’aide de l’Action sociale, et celles qui n’on pu obtenir de couffin ont été invitées à se diriger vers les restos du Croissant-Rouge pour prendre leur f’tour”.
Notons que pour ce qui est des personnes concernées, le tabou est tombé et des familles entières, poussées par la nécessité, prendront le f’tour dans ces restos, tandis que d’autres, plus discrètes, préfèrent l’emporter chez elles.
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