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Annaba. La boulimie habituelle des achats n’a pas eu lieu

Publié le 24/09/2007

La boulimie pour les achats, qui caractérise habituellement les mois de jeûne, n’a pas eu lieu, cette année, à Annaba, au grand dam des commerçants.

Souks, étals et magasins, qui ne désemplissaient pas en pareille période, sont moins fréquentés par le public en ce début du mois sacré. Certes, si les ménages ont trop dépensé en été et à l’occasion de la rentrée scolaire, il est, par contre, étonnant de constater un certain manque d’intérêt manifesté pour les achats de produits alimentaires, dont la demande augmente généralement durant le Ramadhan. Le marché d’El Hattab, qui représente le poumon de la ville de Annaba et le baromètre du niveau de la consommation, ne draine pas, ces jours-ci, grande foule. Pourtant, cet espace, très prisé par la ménagère, enregistrait, en pareille période de Ramadhan, une fréquentation qui ira crescendo du matin au soir, tout au long de l’année. De l’avis de certaines personnes, rencontrées au sortir du marché couvert de la ville, les temps ne sont plus les mêmes, et aujourd’hui, les gens commencent à changer de train de vie à cause de la flambée des prix, qui a touché pratiquement tous les produits de large consommation. Il est donc normal, selon eux, pour les ménages de s’adapter à cette situation, en structurant leur mode de vie en fonction de leurs revenus. D’autres personnes expliquent la tendance à la baisse des achats par l’avancée de la pauvreté, qui a gagné de larges couches de la société. Il suffit d’examiner les chiffres officiels de la direction de l’éducation, en ce qui concerne l’octroi de la prime de solidarité scolaire, pour avoir une idée de l’état de dégradation sociale de la population : 51 000 élèves issus de familles nécessiteuses, dont 16 000 recensés au niveau de la ville de Annaba, en ont bénéficié, alors que 24 000 sur 53 626 élèves démunis ont reçu des cartables et des fournitures scolaires, à titre gracieux, à la faveur d’une opération de solidarité nationale. Ces chiffres ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Fini donc le temps où la frénésie du dinar faisait fonctionner à merveille les marchés grâce au plein emploi dans les entreprises publiques, lesquelles ont fini par comprendre que leur raison d’être dépend d’une production à moindre coût et d’un dégraissement des effectifs, conformément au plan d’ajustement structurel (PAS), dicté par le fonds monétaire international. Relancer aujourd’hui la consommation, c’est d’abord donner un coup de fouet à l’investissement, le vrai, créateur de richesses et d’emplois. C’est à ce prix que la croissance renaîtra.

Tawfiq G. [EL WATAN - 24-09-2007]
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