Ouyahia à Annaba : « L’Etat n’a pas failli »

Ahmed Ouyahia, qui bat campagne pour les locales, a lâché dans son discours de Annaba ce commentaire significatif de l’appréciation qu’il a de la gestion des communes.

« C’est à croire que l’on veut promouvoir la culture de l’infantilisation et de la déresponsabilisation », dira le leader du RND, enclin à alimenter la polémique en ciblant dans ses critiques les faiblesses qui entassent la gestion des élus. M. Ouyahia chargera davantage les élus en mettant à contribution deux événements qui ont marqué la vie de la cité. Le sinistre qui a frappé récemment le vieux quartier de la place d’Armes et les manifestations qui ont eu pour théâtre la petite ville côtière de Chetaïbi ont longuement été évoqués par Ouyahia. Dans la logique de sa pensée, l’Etat n’a pas failli et il en veut pour preuve l’effort consenti dans la mise en œuvre de programmes de développement gigantesques ainsi que dans la restauration de la paix et l’événement de la stabilité. Les propos de Ouyahia s’apparentent aussi à une mise au point à la SG du PT qui brandit dans ses discours « la menace qui guette la souveraineté nationale ». Il dira dans ce contexte que le danger ne provient pas de la mutation. C’est plutôt, soutient-il, la banqueroute qui a contraint le pays à aller vers le FMI qui a menacé la souveraineté nationale. « L’Algerie est indépendante et est la fille de la révolution », relève-t-il pour insinuer que les changements intervenus n’excluent pas la continuité révolutionnaire. Au-delà des thèmes abordés spécialement pour les besoins de la campagne, comme le phénomène des harraga ou encore les fléaux qui gangrènent la société, M. Ouyahia a développé la vision du RND en matière de développement, laquelle vision privilégie la solidarité entre les régions et plaide pour des assemblées qui consacrent réellement la participation citoyenne. M. Ouyahia soutient que la vision du RND vise à promouvoir une économie productive qui puisse suppléer l’après-pétrole, car, dira-t-il, le pays, même s’il jouit de l’embellie financière, n’est pas à l’abri de la chute du prix du baril dont l’économie nationale est totalement dépendante.

El watan > 22/11/07 > Arezki Saouli