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Annaba Quel avenir pour le tourisme ?

Publié le 18/02/2008

Peu connue des touristes étrangers, Annaba offre pourtant une grande opportunité pour les amoureux de la nature, de conjuguer les plaisirs balnéaires et le tourisme de montagne.

Annaba, qui figure comme pièce maîtresse du pôle touristique d'excellence nord-orientale, qui se constitue des wilayas de Skikda, El-Tarf, Guelma, Souk-Ahras et Tébessa est, aujourd'hui, en pôle position pour la mise en place d'un schéma directeur d'aménagement touristique, tel que décidé par les autorités du pays, pour une véritable relance du secteur. Annaba, qui dispose d'immenses plaines et de somptueuses montagnes adossées à des plages de rêves, dont certaines sont classées parmi les meilleures à l'image de la baie de Chetaïbi, qui draîne chaque année des milliers d'estivants nationaux et quelques rares étrangers, ne fait pas l'attrait du tourisme international, à l'image de nos voisins. Pourtant, rien qu'au nord-est, l'Algérie dispose, entre Skikda, Annaba et El-Tarf, de quelque 300 km de côtes et de 87.000 ha de forêts devant en principe constituer un point d'appui touristique pour le développement du secteur en question. Annaba, à elle seule, constitue la meilleure porte d'entrée au pays. Elle pourrait devenir un lieu privilégié des touristes européens. Malheureusement, les choses ne tournent pas comme on le veut pourtant la région dispose d'importants atouts majeurs pouvant stimuler le tourisme international à l'effet de l'existence, entre autres, de six lacs principalement localisés au niveau de la wilaya d'El-Tarf, de dix massifs montagneux, d'une trentaine de sources chaudes, qu'elle soit déservie par un réseau routier neuf renforcé par l'autoroute transmaghrébine, des aéroports, des ports de commerce et de voyageurs, de trois bassins de plaisance, de grands centres urbains et de grandes agglomérations...

En plus de cela, la région dispose également d'une faune assez importante, tel le cerf de barbarie, le sanglier, l'anguille, la loutre, le tout ponctué par le parc national d'El-Kala, à vocation écologique, surplombé par les majestueuses montagnes du Djebel Béni-Salah... Avec tout cela, le tourisme ne tourne pas rond. Pourquoi ? Parce que, selon certains observateurs, les contraintes sont multiples, dont les plus contraignantes sont celles liées à la rigidité et/ou absence de textes réglementaires devant libéraliser le secteur et lui permettre une ouverture certaine à l'investissement. Car les procédures actuelles sont très lourdes et complexes et ne permettent aucunement ou très difficilement, l'accès au foncier.

A ce jour, au vu des contraintes administratives, les zones d'expansion touristiques n'ont connu aucune évolution malgré le tracé existant qui les délimite. Certains opérateurs soulèvent la lenteur des études d'aménagement de ces zones et les difficultés d'adaptation aux nouvelles techniques d'information et de communication. Ces situations, nos interlocuteurs les lient particulièrement aux insuffisances partenariales inter-secteurs, à un déficit flagrant d'encadrement, à l'inexistence d'infrastructures d'accueil répondant aux normes internationales et surtout à la méconnaissance d'une grande partie du patrimoine touristique national. Enfin, les partenaires et les différents opérateurs, accordent une grande importance aux résultats des assises régionales et nationales du tourisme, pour espérer une véritable prise en charge de ce grand pan de l'économie nationale à ressources inestimables. Pour cela, ils comptent voir se dresser un véritable inventaire des potentialités existantes et une levée certaine de toutes les contraintes empêchant le développement durable du tourisme en Algérie.

«Ce qui est important aujourd'hui, c'est d'abord, mettre à la disposition du secteur un portefeuille du foncier, mis en valeur et accessible aux investisseurs en leur évitant la lourdeur de l'administration pour l'étude des dossiers déposés», nous a fait savoir un opérateur touristique qui ajoute que «l'Etat doit aussi mettre en place un dispositif d'intéressement à même d'attirer l'investissement étranger supporté par une politique de communication, qui mettra en évidence la valeur et l'image de chaque pôle afin de permettre une meilleure adhésion de l'investissement et encourager le partenariat en multipliant, bien évidemment les sites de formation et en optant pour une mise à niveau du secteur touristique en Algérie».

Pour un autre responsable d'une agence touristique, la société doit aussi faire valoir les produits touristiques locaux en développant l'artisanat et autres produits du terroir, comme l'on fait et le font nos voisins d'Est et d'Ouest. A cet effet, un institut touristique d'envergure s'impose en tenant compte des atouts locaux, régionaux et internationaux en plus des besoins en formation et d'accompagnement. Avec cela, on pourrait espérer une relance du tourisme.

Le quotidien d'oran > 18/02/08 > Hocine Kedadria

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