Annaba. Les cimetières chrétiens saccagés et leurs tombes profané

Actes de vandalisme.

Les trois cimetières chrétiens d’Annaba, notamment ceux situés à El Hadjar, du 11-Décembre 1960 et en face du consulat général de France, ont été ciblés et saccagés, dernièrement, par des délinquants qui ont dérobé des articles en fer et en bronze qu’ils ont revendus à un receleur. Une centaine de tombes ont été, ainsi, mises à sac et fait l’objet d’actes de vandalisme sans précédent.

Des croix et des statuettes ainsi que d’autres ornements en métal ont disparu. Les voleurs sans aucun égard pour les morts qui y sont enterrés depuis des décennies, ont ouvert les tombes et déterrés des ossements. Les pierres tombales ont été détachées de leurs socles, les voleurs étaient sûrement à la recherche de métaux précieux. Nos indicateurs soulignent que la police a déjà ouvert une enquête. Selon certaines indiscrétions, des lots d’articles métalliques volés sur les tombes ont été vendus à un industriel activant dans le recyclage des produits ferreux et non ferreux implanté à Chaïba, dans la commune de Sidi Amar, à Annaba, qui achète même des câbles téléphoniques arrachés. Selon nos informations, il s’agit là d’un véritable réseau organisé qui active discrètement, dans la majorité des cas, la nuit. Les représentants de l’association pour la protection des cimetières français de l’Est algérien ont dénoncé ces délictueuses pratiques qui méritent des punitions exemplaires. A souligner, dans ce contexte, que ces actes de vandalisme ont été rendus possibles en raison, notamment, de l’emplacement des cimetières dans des quartiers résidentiels assez retirés. Les endroits où se trouvent certains de ces cimetières sont très peu fréquentés le soir par les passants en raison, surtout, du manque d’éclairage, cause, bien sûr, de nombreuses agressions par le passé, révèle-t-on.

La Nouvelle république > 03-03-2008