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Annaba. Immigration clandestine à Sidi Salem

Publié le 02/01/2007

Depuis quelques mois à partir de la cité côtière de Sidi Salem (50 000 habitants) de la commune El Bouni (140 000 habitants), une ruée de jeunes est enregistrée.

Ils sont candidats à la traversée de la Méditerranée avec pour destination finale les côtes italiennes. Ils ne sont pas originaires d’Annaba uniquement. Ils arrivent aussi de plusieurs régions du pays, y compris d’Alger. Ils sont informés par une filière mise en place par les principaux animateurs de ce qui apparaît être un réseau d’immigration clandestine. Ce dernier samedi, à quelques heures de la prière du Fedjr et la célébration de l’Aïd, une dizaine d’entre eux a embarqué sur des petits métiers. Munis chacun d’un moteur puissant, ces derniers ont été acquis par leur propriétaire dans le cadre du programme de développement de la pêche. Leur embarquement a été suivi par M. Brahim, un vieux pêcheur. Il avait passé toute la nuit à taquiner le poisson avec sa ligne. Lorsqu’il vit arriver une dizaine de jeunes, il croyait qu’il s’agissait de pêcheurs du coin, ses voisins. « C’étaient des jeunes que je n’ai jamais vus de ma vie. J’avais la certitude qu’il s’agissait d’une opération d’immigration clandestine. D’autant que les 3 embarcations devant les transporter avaient été chargées de petits cabas et de plusieurs jerricans contenant du fuel. J’ai interrogé un des propriétaires, un jeune voisin. D’un ton complice, il m’a informé qu’il me parlait certainement pour la dernière fois car, il part en Italie. Il a téléphoné hier pour informer ses parents qu’il était arrivé sans problème sur les côtes italiennes », a affirmé M.Brahim habitant les 300 Logements Sidi Salem. Selon lui, ce départ n’est pas le seul. Quelque 800 jeunes de différentes régions du pays ont réussi la traversée clandestine vers l’Italie durant ces deux derniers mois. Dès leur arrivée sur les côtes italiennes, les immigrés clandestins abandonnent leurs embarcations. Ils sont attendus généralement sur les côtes de la Sardaigne par d’autres membres du réseau qui les prennent en charge. Notre source a indiqué que le mois de décembre 2006 a été particulièrement animé sur la plage de Sidi Salem. « Plusieurs embarcations ont disparu. Le chômage et la malvie sont les arguments avancés par les candidats à l’immigration clandestine via Sidi Salem pour justifier les risques qu’ils encourent », a ajouté notre source.

Leïla Azzouz [EL WATAN - 03-01-2007]
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