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Annaba. Criminalité en hausse : Peur sur la ville

Publié le 19/03/2008

Le problème de la sécurité des biens et des personnes devient un véritable casse-tête chinois, aussi bien pour les services de sécurité que pour les citoyens annabis.

Le récent assassinat d'un jeune chauffeur de taxi a, une fois encore, plongé toute la wilaya dans un grand émoi. Ce crime, commis de sang froid par des malfrats, a remis sur le devant de l'actualité locale le lancinant problème sécuritaire. Ce dernier ne finit pas de rebondir en conciliabules, dans les réunions familiales, les rencontres entre amis, les lieux publics et les couloirs des administrations de l'Etat et autres institutions locales, où la sécurité des biens et des personnes est sans cesse objet de débats. Il va sans dire que ce fléau est généré par plusieurs facteurs, notamment sociaux.

Par ailleurs, ces actes répréhensibles, commis par des jeunes délinquants, demeurent la principale préoccupation des services de police et de gendarmerie, même si les opérations coups de poing et descentes diurnes et nocturnes dans les quartiers dits « chaud », cités et autres lieux publics, sont fréquentes. Cependant, force est de constater qu'avec la recrudescence des agressions, vols, viols et trafics en tout genre, enregistrés quotidiennement, les résultats de ces descentes sont remis en question.

A Annaba, Sidi Amar, El Bouni, Berrahal, ou à El Hadjar, les 5 communes à forte concentration de population, les interpellations et les arrestations se sont multipliées. Lors de ces rafles, des dizaines de délinquants et repris de justice ont fait l'objet de mandats d'amener, sachant que les uns étaient en possession d'armes blanches, et d'autres de stupéfiants. La plupart étaient déjà recherchés. Les structures de détention étant saturées, certains parmi les individus interpellés avaient été remis en liberté avec, cependant, une citation à comparaître. Il faut dire que le citoyen annabi ne se sent plus en sécurité dans sa propre ville, et les familles ne trouvent plus d'endroits sécurisés où aller, du fait que la corniche est devenue un bar à ciel ouvert. Des centaines de cannettes de bière et autres bouteilles vides d'alcool en témoignent.

Les délinquants ont pris possession de tous les lieux de la ville, squattant même les trottoirs, interdisant le stationnement, sommant tout automobiliste de verser « une dîme » de 50 DA. Dans un autre registre, à Tréat, un citoyen s'en prendra aux services de sécurité et aux travailleurs de la commune, s'opposant ainsi à la démolition des habitations illicites, après une opération de recasement dans des logements ruraux, où un agent de police en a payé les frais, après s'être fait agresser. Il s'en sortira avec 2 jours d'incapacité physique.

Tous ces problèmes ont éveillé des craintes, dans la perspective d'un été très « chaud » et très insécurisé. Pas un jour ne passe sans que ne soit suscitée l'indignation des citoyens, qui constatent l'absence des éléments de la police de l'urbanisme, avant omniprésents dans l'ensemble des quartiers et des cités de la commune chef-lieu de wilaya, fait qui accentue la peur dans la ville. Et ce n'est pas la présence des policiers en tenue aux alentours des établissements scolaires et autres universités qui est faite pour tranquilliser la population. Où est l'Etat, seul habilité à assurer la sécurité des citoyens ? Ou alors faut-il des justiciers ?

M. F. Gaïdi [EL WATAN - 19-03-2008]

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