Annaba. Amrani répond aux accusations de Menadi

Amrani Abdelkader «Les accusations de Menadi sont dénuées de tout fondement» -  Amrani Abelkader revient dans cet entretien sur sa démission de la barre technique de l'USM Annaba. Mercredi dernier, sa présence à Chlef n'est pas passée inaperçue où de nombreux fans de l'ASO ont tenu à l'ovationner, ce qui est légitime dans la mesure où il n'a laissé que de bons souvenirs dans cette ville, où il a marqué de son empreinte son passage dans ce club. Suivons-le.

Le Quotidien d'Oran.: Peut-on connaître les raisons de votre départ de la barre technique de l'USMAn ?
Amrani Abdelkader: Je pense que les raisons obéissent à une certaine logique.
Après la démission du président et de son comité directeur, je me suis retrouvé seul avec les joueurs durant toute la semaine qui a précédé le match disputé contre le MCO.
Devant la gravité de la situation, j'ai animé un point de presse à Annaba le 15 du mois courant, dans lequel j'avais informé l'opinion publique, que si le président et les dirigeants ne reviennent pas sur leur décision, je serai dans l'obligation de déposer ma démission, car mes prérogatives se limitent au volet purement technique.
Q.O.: En un laps de temps, le club est passé d'une phase euphorique à une situation critique...
A.A.: A mon arrivée, l'équipe occupait la onzième position au classement. De concert avec les dirigeants, j'ai élaboré une stratégie tout en incitant les joueurs à plus de rigueur et de discipline dans leur travail, ce qui n'était guère aisé. Avec l'aide de tout le monde, les choses se sont nettement améliorées, ce qui a permis à l'équipe d'occuper une place parmi le peloton de tête (3ème à la 25è journée) avec un capital de 40 points, synonyme d'une participation à une compétition internationale. Après le match gagné face à l'USMB à Annaba, le président avait promis aux joueurs le paiement de la deuxième tranche de la prime de signature. Malheureusement, la promesse réitérée depuis un mois n'a pas été tenue, chose qui a perturbé la préparation du match de coupe contre l'ESM Koléa et conduit et à l'élimination de l'équipe et à la dégradation de la situation.
Q.O.: Le président Menadi ne vous a pas ménagé dans une déclaration à la chaîne I après le match contre le MCO...
A.A.: J'étais moi-même surpris et étonné par ces accusations qui sont dénuées de tout fondement. M'accuser d'avoir incité les joueurs à ne pas effectuer le déplacement à Oran et ce, après avoir assuré six séances d'entraînement, relève de l'utopie. Je précise que du vendredi au mardi, tous les joueurs avaient répondu à l'appel. Le mardi, ils étaient quatorze alors que le mercredi, seuls, sept d'entre eux se sont présentés à l'entraînement, ce qui m'a poussé à faire appel à des juniors et ce, de concert avec l'entraîneur de la catégorie avant de déposer ma démission. Comme par hasard, après mon départ, les joueurs qui sont rentrés chez eux la veille étaient présents à Oran face au MCO. Malheureusement, le président est allé encore plus loin en affirmant que j'étais à la solde d'un certain directoire, que j'ignore totalement, avec à leur tête Ouinez que je n'ai jamais rencontré.
Q.O.: Avez-vous des contacts?
A.A.: Pour le moment, je ne pense qu'à me reposer, à faire le vide car j'ai passé, peut-être, la saison la plus pénible de ma carrière pour la simple raison que j'ai toujours accompli mon travail avec honnêteté, dévouement et rigueur.
Q.O.: Que pourriez-vous ajouter ?
A.A.: J'appelle les nombreux inconditionnels de l'USMAn à faire preuve de sagesse en plaçant l'intérêt du club au-dessus de toute autre considération. Je remercie tous les habitants de Annaba pour leur accueil chaleureux et le soutien qu'ils n'ont cessé d'apporter à leur équipe.
Le Quotidien d'Oran > 29/04/08 > Abbad Miloud